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La fonction de production et les données canadiennes

Disponible en format(s) : PDF

Cette étude comporte deux volets. Tout d'abord, l'auteur y examine les propriétés théoriques d'une fonction de production à élasticité de substitution constante, souvent appelée CES dans la littérature économique, et il en déduit les implications pour les propriétés d'un modèle macroéconomique structurel. Ensuite, il tente de déterminer si les données macroéconomiques canadiennes cadrent mieux avec une fonction de production CES ayant une élasticité de substitution entre les facteurs travail et capital égale à 1, ce qui est le cas de la fonction Cobb-Douglas, qu'avec une CES dotée d'une élasticité de substitution différente de 1.

La fonction de production de type Cobb-Douglas possède des propriétés très attrayantes, ce qui explique probablement sa large utilisation dans les modèles macroéconomiques. En faisant un rappel de résultats énoncés dans des études antérieures, l'auteur montre qu'il est possible de conserver ces propriétés en utilisant une fonction de production CES dotée d'une élasticité de substitution différente de 1. Cette démarche repose sur l'idée que la fonction retenue doit posséder des rendements d'échelle constants et que le progrès technologique ne favorise que l'efficacité du facteur travail.

Sur le plan de l'analyse empirique, les cadres d'estimation utilisés dans cette étude et appliqués aux données macroéconomiques canadiennes ont permis de trouver une élasticité de substitution entre les facteurs capital et travail qui se situerait entre 0,4 et 0,6, ce qui est nettement inférieur à l. La plupart des tests appliqués ont rejeté l'utilisation de la formulation Cobb-Douglas pour représenter les données canadiennes. Ces résultats donnent à penser que les facteurs capital et travail seraient beaucoup plus complémentaires que ne le suppose la formulation Cobb-Douglas.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2005-20