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Revue de la Banque du Canada - Été 2012

Disponible en format(s) : PDF

Cette livraison renferme trois articles où sont décrites les recherches et les analyses du personnel de la Banque du Canada. Le premier actualise les estimations de la Banque quant au biais de mesure entachant l’indice des prix à la consommation canadien. Le second étudie la relation entre le taux directeur à court terme et les taux d’intérêt à long terme à l’aide d’un nouveau modèle de la structure par terme des taux d’intérêt. Le troisième examine les indicateurs de risque de bilan au sein des institutions financières canadiennes.

16 août 2012

Les biais de mesure inhérents à l’indice des prix à la consommation canadien : une mise à jour

L’indice des prix à la consommation (IPC) est la mesure la plus couramment utilisée pour suivre l’évolution du niveau général des prix. Comme il diffère d’un véritable indice du coût de la vie, il est susceptible de comporter quatre types de biais, attribuables à la substitution de produits, à la substitution de points de vente au détail, à l’arrivée sur le marché de nouveaux biens et aux modifications de la qualité des produits. L’auteur met à jour les estimations de la Banque du Canada quant au biais inhérent à l’IPC canadien en examinant ces quatre sources possibles de biais. Pour la période allant de 2005 à 2011, il estime à environ un demi-point de pourcentage le biais de mesure total annuel, ce qui cadre avec les conclusions des recherches antérieures. Légèrement plus de la moitié de ce biais tient au fait que la composition du panier de biens et services servant au calcul de l’IPC est fixe.
16 août 2012

Primes de risque mondiales et transmission de la politique monétaire

La relation entre les taux directeurs à court terme et les taux d’intérêt à long terme constitue un important canal de transmission de la politique monétaire. À l’aide d’un nouveau modèle de la structure par terme, les auteurs montrent qu’au fil du temps, les taux longs varient en fonction de deux éléments : d’une part, les anticipations des investisseurs quant au niveau futur des taux directeurs; de l’autre, une prime de risque liée à la structure par terme qui rémunère l’investisseur pour la détention d’un actif risqué. Cette prime de risque évolue de façon contracyclique et est largement déterminée par la conjoncture macroéconomique mondiale. Ainsi, les taux à long terme sont poussés à la hausse durant les récessions et à la baisse en période d’expansion. Ce phénomène important doit être pris en compte par les banques centrales lorsqu’elles utilisent les taux à court terme pour mettre en œuvre la politique monétaire.
16 août 2012

Une analyse des indicateurs de risque de bilan au sein des institutions financières canadiennes

Cet article examine l’évolution dans plusieurs types d’institution financière au Canada de quatre indicateurs de risque de bilan – les ratios de levier, de fonds propres, de liquidité de l’actif et de financement – au cours des trois dernières décennies. Les changements apportés à la réglementation du secteur bancaire qui pourraient avoir contribué à la dynamique observée y sont aussi décrits. Les auteurs constatent que les divers indicateurs de risque de bilan ont reculé dans la plupart des institutions autres que les six grandes banques, mais qu’ils sont demeurés relativement inchangés dans ces dernières. Ils notent par ailleurs une hétérogénéité croissante de ces indicateurs parmi les institutions financières. Le repli général et l’accentuation de l’hétérogénéité sont survenus dans la foulée de changements d’ordre réglementaire, comme l’entrée en vigueur en 1995 de lignes directrices sur la liquidité de financement et l’imposition aux banques, en 2000, d’exigences individualisées en matière de levier. En resserrant la gestion des risques de bilan, ces règlements ont vraisemblablement contribué à rendre le secteur bancaire plus résilient.