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Credit Conditions and Consumption, House Prices and Debt: What Makes Canada Different?

Disponible en format(s) : PDF

Il est communément admis qu’aux États-Unis, une hausse des prix des logements induit un accroissement de la consommation par le biais d’effets de garantie, et peut-être de richesse. Or, l’existence de tels canaux au Canada aurait des conséquences considérables pour la transmission de la politique monétaire. Nous retraçons les effets de variations des modalités non tarifaires du crédit à la consommation, grâce à l’estimation simultanée d’un système d’équations à correction d’erreurs de la consommation globale, des prix des logements et de la dette hypothécaire intérieurs. Notre analyse, qui tient compte des effets du revenu et des portefeuilles des ménages, nous permet de conclure qu’un assouplissement des conditions du crédit fait augmenter les prix des logements, la dette et la consommation. Toutefois, contrairement à ce qui est observé aux États-Unis, des effets de garantie immobilière ne se font pas sentir sur la consommation au Canada. Dans des conditions de crédit données, le renchérissement des logements resserre les exigences de mise de fond des prêteurs hypothécaires et réduit la consommation, quoique l’on note des signes d’atténuation de cet effet dans les années 2000. Nous constatons en outre que les niveaux élevés et croissants des prix des logements et de la dette des ménages depuis la fin des années 1990 peuvent en grande partie s’expliquer par des variations des revenus, de l’offre de logements, des taux d’intérêt hypothécaires et des conditions du crédit, ce qui donne à penser que les perspectives d’évolution des prix des logements et de la dette pourraient dépendre surtout de la trajectoire future de ces variables.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2015-40