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Article de la Revue de la Banque du Canada

  • 9 août 1995

    L'incertitude et la transmission de la politique monétaire au Canada (Conférence HERMES-Glendon)

    Dans cette conférence, donnée au Collège Glendon de l'Université York à Toronto en mars 1995, le gouverneur de la Banque du Canada, Gordon G. Thiessen, fait porter l'essentiel de ses propos sur l'interaction qui existe entre l'incertitude et la transmission de la politique monétaire à l'ensemble de l'économie. Il examine l'influence que les différent types d'incertitude ont sur le comportement des agents économiques, et aussi comment ces incertitudes agissent sur la transmission de la politique monétaire au sein de l'économie. La première partie de la conférence expose la conception que la Banque du Canada a du mécanisme de transmission de la politique monétaire, en insistant particulièrement sur le rôle que joue l'incertitude. Dans la deuxième partie, les différents moyens que la Banque a employés pour tenter de réduire l'incertitude sont discutés.
  • 9 mai 1995

    Interprétation de l'évolution récente des agrégats monétaires

    En 1994, les agrégats monétaires au sens large tels que M2+ ont enregistré une croissance d'une lenteur inhabituelle, ce qui témoigne du maintien d'un faible taux d'inflation. L'agrégat au sens étroit M1 s'est très fortement accru au début de l'année, en partie pour des raisons d'ordre technique. Toutefois, la décélération globale de M1 sur l'année complète serait compatible avec une croissance de la production moins rapide au premier semestre de 1995 que cela n'a été le cas l'année précédente. On a observé au premier semestre de 1994 un déplacement continu de capitaux vers les fonds mutuels d'actions, d'obligations et de crédits hypothécaires au détriment des dépôts. Au second semestre, la hausse des taux d'intérêt et la baisse du rendement affiché par les fonds mutuels ont entraîné le mouvement inverse au profit de M2+. Dans cette étude annuelle de l'évolution des agrégats monétaires, l'auteur examine les diverses raisons qui ont motivé ces mouvements et analyse les conséquences qu'ils pourraient avoir.
  • 8 mai 1995

    Les déterminants fondamentaux du taux de change et le dollar canadien

    Les conceptions que les économistes se font des principaux facteurs de détermination des taux de change ont évolué avec le temps en réaction à l'évolution de la conjoncture économique et à de nouvelles tendances de la théorie économique. Cet article fournit un survol des principales théories de la détermination des taux de change. Les facteurs qui influencent l'évolution des taux de change sont variés et complexes. Cependant, les auteurs montrent que les grandes variations enregistrées par le taux de change réel Canada-États-Unis depuis le début des années 70 peuvent être saisies par une équation simple faisant ressortir le rôle joué par les prix des produits de base et les écarts de taux d'intérêt entre le Canada et les États-Unis. L'équation est utilisée pour interpréter l'évolution du taux de change réel au cours des deux dernières décennies. Ce taux s'écarte parfois beaucoup des valeurs prévues par l'équation. La raison en est peut-être que celle-ci omet certains facteurs qui peuvent influencer le taux de change, en particulier sur le court terme. Parmi ces facteurs, on peut citer la politique budgétaire, l'endettement extérieur, l'incertitude politique et les attentes des investisseurs. Il s'agit là de facteurs qui sont difficiles à quantifier, mais qui ont revêtu une importance particulière ces dernières années.
  • 7 mai 1995

    Le phénomène de la désinflation dans le monde industrialisé au cours des années 90

    Le Canada n'est pas le seul pays ayant réalisé des progrès substantiels dans la voie de la stabilité des prix. Le taux moyen d'inflation dans les pays industrialisés a fortement diminué durant la première moitié des années 90, qui représentait la troisième période de désinflation généralisée observée au cours des vingt dernières années. À la fin de 1994, les taux d'inflation de nombreux pays avaient reculé à des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis le début des années 60 et oscillaient généralement entre 1 et 3 %. En dépit du recul de l'inflation aux mêmes bas niveaux, on a constaté des différences intéressantes d'un pays à l'autre. Par exemple, le taux d'inflation a baissé beaucoup plus rapidement en moyenne dans les pays non européens. Dans un grand nombre de pays, le rythme de désinflation s'est nettement ralenti après 1992, en dépit de l'atonie persistante de la demande. Les pays où la monnaie nationale a fortement baissé au cours de la première moitié des années 90 n'ont pas connu un taux d'inflation moyen plus élevé qu'ailleurs. L'auteur de l'article signale différents facteurs qui agissent sur l'inflation dans les pays industrialisés. Parmi ceux-ci, on trouve des facteurs spéciaux comme les modifications apportées aux impôts indirects, ainsi que des déterminants plus fondamentaux de l'inflation comme le niveau des capacités inutilisées dans l'économie. L'importance de ces facteurs et, peut-être, la façon dont l'inflation y a réagi ont varié d'un pays à l'autre. Un dénominateur commun est, toutefois, la résolution de plus en plus ferme des autorités monétaires des différents pays industrialisés de réaliser et de maintenir la stabilité des prix.
  • 6 mai 1995

    Note technique : La gestion de la trésorerie du gouvernement fédéral

    En plus de son rôle principal en tant que banque centrale du pays, la Banque du Canada est également la trésorière et la conseillère financière du gouvernement fédéral. Dans le cadre de ce rôle d'agent financier, elle est chargée, entre autres, de gérer la trésorerie en dollars canadiens du gouvernement, fonction qu'examinent dans cet article. La Banque se soucie surtout de procurer au gouvernement des liquidités suffisantes pour faire face à ses obligations quotidiennes. Pour ce faire, elle doit prévoir et surveiller soigneusement les entrées et sorties quotidiennes de fonds et gérer un programme permanent d'emprunt visant à refinancer la dette arrivant à échéance et à renflouer l'État dans les périodes où les sorties de fonds dépassent en moyenne les entrées. Le financement par emprunt des besoins de trésorerie de l'État est considérablement plus onéreux par rapport à la rémunération qui est servie sur les dépôts à vue. Pour réduire ce coût net, les montants excédentaires qui ne sont pas nécessaires pour les transactions quotidiennes sont placés dans des dépôts à terme rémunérés à des taux d'intérêt plus élevés que ceux qui s'appliquent aux dépôts à vue. Le coût net que comporte le maintien d'encaisses est aussi réduit par l'utilisation des bons de trésorerie, instruments d'emprunt souples à court terme qui complètent les émissions hebdomadaires ordinaires de bons du Trésor à trois, à six et à douze mois.
  • 9 décembre 1994

    Note technique : La structure par terme des taux d'intérêt en tant qu'indicateur avancé de l'activité économique

    L'écart entre les taux d'intérêt à court terme et ceux à long terme s'est avéré un excellent indicateur avancé des fluctuations de l'activité économique au Canada. En règle générale, on a observé que, lorsque les taux d'intérêt à long terme sont beaucoup plus élevés que les taux à court terme, la production augmente fortement dans les douze mois environ qui suivent; en revanche, lorsque la courbe des rendements est inversée pendant une période prolongée, l'activité économique connaît ensuite un ralentissement. Le même phénomène a été observé dans d'autres pays, dont les États-Unis. Cependant, bien que les taux d'intérêt canadiens et américains évoluent généralement assez près l'un de l'autre, la courbe des rendements au Canada a été un bien meilleur indicateur de l'évolution future de la production que ne l'a été la courbe des rendements aux États-Unis. À cet égard, un élément d'explication avancé est que l'écart des taux d'intérêt reflète à la fois les conditions monétaires observées, qui ont une incidence sur les taux d'intérêt à court terme, et le rendement réel attendu des investissements ainsi que les attentes relatives à l'inflation, qui sont les principaux facteurs qui déterminent les taux d'intérêt à long terme. Cet article est essentiellement un sommaire des travaux d'économétrie réalisés à la Banque. Il s'inspire en outre de quelques-unes des nombreuses études menées ces derniers temps sur la question.
  • 8 décembre 1994

    Quelques répercussions macroéconomiques d'un endettement croissant des administrations publiques

    Depuis le milieu des années 70, la dette publique n'a cessé d'augmenter au Canada par rapport au produit intérieur brut. Le Canada n'a pas été le seul pays où augmentait la dette publique, mais il se classe maintenant nettement dans le groupe des pays les plus endettés. L'auteur de l'article évalue les effets de la hausse de la dette publique sur la situation macroéconomique et fait certains calculs qui visent à illustrer l'incidence que le niveau élevé de la dette peut avoir à long terme sur l'économie canadienne. L'analyse, qui est fondée sur un modèle de l'économie canadienne utilisé à la Banque du Canada, donne à penser qu'un niveau élevé d'endettement public a un effet négatif à la fois sur la production et sur la portion de la production destinée à la consommation intérieure. La principale conclusion en matière de politique économique est qu'il serait très avantageux de mettre un terme à la hausse de la dette publique, afin d'éviter que les possibilités de consommation continuent de s'amenuiser.
  • 7 décembre 1994

    Les opérations de pension et les prêts de valeurs mobilières au Canada

    Les cessions ou mises en pension, les prises en pension et les prêts de valeurs mobilières donnent la possibilité à diverses institutions de mener de manière efficiente un large éventail d'opérations financières. Ils permettent en outre aux opérateurs du marché d'accroître le rendement de leur trésorerie et de leurs portefeuilles de titres. Les marchés des pensions et des prêts de valeurs mobilières ont enregistré une forte croissance au Canada au cours des dernières années, dans le sillage de l'expansion observée sur les grandes places financières à l'étranger. Le volume des transactions au Canada oscille maintenant en moyenne entre 35 et 50 milliards de dollars par jour. L'auteur de l'article fait remarquer que cette croissance a été largement favorisée par des modifications de nature structurelle et réglementaire. La grande majorité des opérations de pension et des prêts de valeurs mobilières portent sur des titres d'État, principalement des obligations émises par le gouvernement canadien.
  • 9 novembre 1994

    Le nouveau Modèle trimestriel de prévision (MTP) de la Banque du Canada : un aperçu

    L'article donne un aperçu des principales caractéristiques du Modèle trimestriel de prévision (MTP), un nouveau modèle économique dont l'élaboration a été entreprise en 1989 à la Banque du Canada. Le modèle a été conçu avec un objectif double. Premièrement, il sert à la préparation de projections économiques par le personnel de la Banque. Effectuées tous les trimestres à la Banque, les projections économiques constituent une importante base pour les discussions sur la politique monétaire entre les économistes et la Haute Direction. Deuxièmement, le modèle est conçu comme un outil de recherche qui sera mis à contribution dans l'analyse des changements importants que subissent l'économie et les politiques macroéconomiques, ceux-ci nécessitant une connaissance plus approfondie connaissance plus approfondie des facteurs qui influent sur l'équilibre à long terme, tels que la richesse, le stock de capital, la dette publique et les actifs étrangers nets.
  • 8 novembre 1994

    La demande de numéraire et l'économie souterraine

    À cause de sa nature, l'économie souterraine n'est pas un phénomène directement quantifiable, ce qui oblige le chercheur à recourir à des méthodes d'estimation. Les évaluations récentes de la taille de l'économie souterraine au Canada varient entre 4 % et 15 % du PIB. Certaines des méthodes d'estimation, les approches dites « monétaires », utilisent l'information véhiculée par les agrégats monétaires. Elles tentent d'exploiter le lien qui pourrait exister entre l'économie souterraine et la demande de numéraire. Les estimations de l'économie souterraine établies à partir des approches monétaires doivent être considérées avec prudence, car ces méthodes reposent sur un grand nombre d'hypothèses difficiles à vérifier et auxquelles les résultats obtenus sont extrêmement sensibles.
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