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Cadre de la politique monétaire

  • 24 novembre 2004

    Prix des actifs et politique monétaire : une perspective canadienne

    L'article traite de la mesure dans laquelle la politique monétaire canadienne doit réagir aux bulles d'actifs. La principale conclusion des auteurs est que le maintien de la hausse des prix à la consommation à des niveaux bas et stables constitue la meilleure contribution que les autorités monétaires puissent apporter à la promotion de la stabilité économique et financière, même en présence de bulles. Dans des circonstances extrêmes — soit lorsqu'une bulle a été clairement décelée et que son éclatement est de nature à occasionner des coûts appréciables pour l'économie —, les autorités monétaires pourraient être mieux en mesure d'atteindre cet objectif en intervenant à contre-courant du marché, même au prix d'écarts temporaires du taux d'inflation par rapport à la cible. Une telle stratégie pourrait atténuer le risque qu'une chute brutale des prix des actifs entraîne une récession et fasse glisser l'inflation, à plus long terme, bien en deçà du taux visé. Les cas où cette stratégie est applicable sont rares, car les économistes sont loin de pouvoir établir de manière systématique et fiable dans quelles conditions le fait d'agir à contre-courant du marché risque davantage de nuire à l'économie que de l'aider. La politique monétaire canadienne devrait se préoccuper davantage des bulles immobilières que des bulles boursières, car les prix de l'immobilier sont plus susceptibles d'être poussés à la hausse par un assouplissement excessif des conditions du crédit intérieur que ceux des actions, qui sont en grande partie déterminés sur les marchés mondiaux.
  • 23 mai 2004

    La transmission des variations des taux de change dans les pays industrialisés

    La mesure dans laquelle les variations du taux de change se répercutent sur les prix est une question qui intéresse depuis longtemps les économistes. Cet intérêt a toutefois été avivé dans les années 1970, lorsque l'inflation s'est mise à grimper et que de nombreux pays industrialisés ont adopté des régimes de taux de change plus flexibles. On redoutait, en particulier, qu'une forte dépréciation de la monnaie n'entraîne une spirale inflationniste. Ces craintes se sont atténuées lorsque les pays industrialisés ont commencé à réduire et à stabiliser leur niveau d'inflation dans les années 1980 et au début des années 1990. La période de faible inflation dans laquelle la plupart des pays industrialisés sont entrés il y a une dizaine d'années a coïncidé avec la dépréciation substantielle du cours de certaines monnaies, dépréciation qui a touché les prix à la consommation de ces pays de manière beaucoup moins prononcée que prévu. Ce qui a amené beaucoup à conclure que le degré de transmission des variations du taux de change aux prix à la consommation avait faibli. Dans cet article, les auteurs examinent les facteurs qui pourraient rendre la transmission incomplète et passent en revue les diverses estimations empiriques du degré de transmission pour déterminer s'il a effectivement diminué. Puis, ils exposent les raisons possibles de cette baisse et examinent ses implications pour la politique monétaire.
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