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International Financial Crises and Flexible Exchange Rates: Some Policy Lessons from Canada

Disponible en format(s) : PDF

Les auteurs étudient le comportement qu'a affiché le cours du dollar canadien de 1997 à 1999 afin d'y déceler des signes de volatilité excessive ou de forte surréaction. Ils se servent d'un petit modèle économétrique, fondé sur les déterminants fondamentaux du taux de change sur le marché, pour tenter d'établir le degré de sous-évaluation ou de surévaluation systématique de la monnaie canadienne. Trois grandes conclusions ressortent de leur analyse. Premièrement, les mouvements des cours mondiaux des produits de base et des différentiels de taux d'intérêt entre le Canada et les États-Unis peuvent expliquer la majorité des variations du cours du dollar canadien. Les écarts observés entre les valeurs effectives et les valeurs prévues du taux de change ont généralement été de faible amplitude et de courte durée, ce qui porte à croire que les effets déstabilisateurs de la spéculation n'ont pas compté pour beaucoup dans l'évolution récente du marché. Deuxièmement, si une simple équation de taux de change peut rendre compte de la plupart des variations passées du dollar canadien, sa capacité d'en prévoir le cours futur est limitée en raison de l'instabilité inhérente aux déterminants fondamentaux du taux de change. En bref, les prévisions relatives au taux de change ne s'avéreront justes que si celles concernant l'évolution des cours des produits de base et des taux d'intérêt le sont elles-mêmes. Troisièmement, il semble que les périodes d'agitation des marchés soient souvent dominées par les fondamentalistes plutôt que par les chartistes et habituellement déclenchées par des chocs majeurs d'origine externe. Les autorités monétaires devraient donc hésiter à s'opposer à des variations du taux de change attribuables à d'importants chocs extérieurs, car celles-ci font souvent partie intégrante d'un processus d'ajustement nécessaire et inévitable. Des interventions énergiques sur le marché des changes et d'autres mesures de politique monétaire destinées à stabiliser le taux de change pourraient fort bien se révéler contre-productives et miner l'efficience du marché.

DOI : https://doi.org/10.34989/tr-88