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La Banque du Canada maintient le taux directeur et ses indications prospectives, et met fin à l’assouplissement quantitatif

La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à sa valeur plancher de ¼ %. Le taux officiel d’escompte demeure à ½ %, et le taux de rémunération des dépôts, à ¼ %. La Banque continue à fournir des indications prospectives exceptionnelles relativement à la trajectoire du taux du financement à un jour. Elle met fin à l’assouplissement quantitatif et amorce la phase de réinvestissement, durant laquelle elle achètera des obligations du gouvernement du Canada uniquement pour remplacer celles qui viennent à échéance.

La reprise de l’économie mondiale après le choc de la pandémie de COVID-19 progresse. Les vaccins s’avèrent très efficaces contre le virus, mais leur disponibilité et leur distribution restent inégales à l’échelle mondiale, et les variants présentent des risques pour la santé et l’activité économique. La demande mondiale de biens est forte, mais les perturbations de production et de transport liées à la pandémie limitent la croissance. Le taux d’inflation s’est accru dans de nombreux pays, alimenté par ces goulots d’étranglement du côté de l’offre et les prix plus élevés de l’énergie. Bien que les rendements des obligations aient augmenté au cours des dernières semaines, les conditions financières demeurent accommodantes et continuent de soutenir l’activité.

La Banque prévoit que le PIB mondial croîtra de 6½ % en 2021 – un rythme fort, mais inférieur à la projection du Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet –, de 4¼ % en 2022 et d’environ 3½ % en 2023.

Au Canada, l’économie affiche de nouveau une croissance robuste, après une pause au deuxième trimestre. Les forts gains au chapitre de l’emploi enregistrés ces derniers mois étaient concentrés dans les secteurs où la distanciation est difficile et parmi les travailleurs les plus touchés par les confinements. Cela a considérablement réduit l’incidence très inégale de la pandémie sur les travailleurs. À mesure que l’économie rouvre, il faut du temps pour que les travailleurs trouvent l’emploi qui leur convient et que les employeurs embauchent du personnel ayant les qualifications désirées. Cela contribue aux pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs même s’il reste des capacités excédentaires dans l’ensemble du marché du travail.

La Banque prévoit maintenant que la croissance de l’économie canadienne atteindra 5 % cette année, avant de se modérer pour s’établir à 4¼ % en 2022 et à 3¾ % en 2023. La demande devrait être appuyée par la vigueur de la consommation et des investissements des entreprises, ainsi que par le rebond des exportations attribuable à la reprise de l’économie américaine qui se poursuit. L’activité sur le marché du logement s’est modérée, mais devrait demeurer élevée. Du côté de l’offre, les pénuries d’intrants manufacturiers, l’engorgement des infrastructures de transport et les problèmes d’appariement des postes et des travailleurs limitent la capacité de production de l’économie. Même si l’incidence et la persistance de ces facteurs d’offre sont difficiles à quantifier, l’écart de production est probablement moindre que la Banque le prévoyait en juillet.

La récente augmentation de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) avait été anticipée en juillet, mais les principales forces qui font monter les prix – cours plus élevés de l’énergie et goulots d’étranglement liés à la pandémie du côté de l’offre – semblent à présent plus puissantes et persistantes qu’on le prévoyait. Les mesures de l’inflation fondamentale ont aussi augmenté, mais moins que l’IPC. La Banque s’attend maintenant à ce que l’inflation mesurée par l’IPC soit élevée jusqu’au cours de l’année prochaine, et à ce qu’elle baisse graduellement pour revenir autour de la cible de 2 % à la fin de 2022. La Banque surveille de près les attentes d’inflation et les coûts de main-d’œuvre pour s’assurer que les forces temporaires faisant grimper les prix n’ont pas, en fin de compte, une influence durable sur l’inflation.

Le Conseil de direction juge que, compte tenu de la marge de capacités excédentaires qui subsiste, l’économie doit continuer de recevoir un appui considérable de la politique monétaire. Nous restons engagés à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que ces capacités excédentaires se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable. Selon la projection de la Banque, cela se produirait au deuxième ou au troisième trimestre de 2022. Compte tenu de la progression de la reprise économique, le Conseil de direction a décidé de mettre fin à l’assouplissement quantitatif et de garder son portefeuille global d’obligations du gouvernement du Canada assez stable.

Nous continuerons de procurer le niveau de détente monétaire nécessaire pour soutenir la reprise et atteindre la cible d’inflation.

Notes d’information

Un avis aux marchés expliquant dans le détail la phase de réinvestissement sera publié sur le site Web de la Banque aujourd’hui, à 10 h 30 (HE).

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 8 décembre 2021. La nouvelle projection pour l’économie et l’inflation ainsi qu’une analyse des risques connexes seront publiées dans le RPM que la Banque fera paraître le 26 janvier 2022.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués
Rapport sur la politique monétaire – octobre

Rapport sur la politique monétaire – Octobre 2021

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Publication du Rapport sur la politique monétaire — Conférence de presse donnée par le gouverneur Tiff Macklem. (vers 11 h, heure de l’Est)

Rapport sur la politique monétaire – Déclaration préliminaire à la conférence de presse

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