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La Banque du Canada maintient le taux directeur et cesse de fournir des indications prospectives exceptionnelles

La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à sa valeur plancher de ¼ %. Le taux officiel d’escompte demeure à ½ %, et le taux de rémunération des dépôts, à ¼ %. Maintenant que les capacités excédentaires de l’économie dans son ensemble se sont résorbées, la Banque cesse de fournir des indications prospectives exceptionnelles concernant le taux directeur. Elle poursuit sa phase de réinvestissement, gardant son portefeuille global d’obligations du gouvernement du Canada assez stable.

L’économie mondiale se remet du choc de la pandémie de COVID-19 avec vigueur, mais de façon inégale. La croissance économique est robuste aux États-Unis, mais semble plus modérée ailleurs dans le monde – surtout en Chine, en raison de la faiblesse actuelle du secteur immobilier. La forte demande mondiale de biens, combinée aux goulots d’étranglement du côté de l’offre qui nuisent à la production et au transport, pousse l’inflation à la hausse dans la plupart des régions. De plus, les prix du pétrole ont rebondi bien au-dessus des niveaux prépandémie après avoir baissé à l’apparition du variant omicron du coronavirus. Les conditions financières restent généralement accommodantes. Elles se sont toutefois resserrées en raison de la hausse des attentes selon lesquelles les politiques monétaires seront normalisées plus tôt que prévu, et de la montée des tensions géopolitiques. Dans l’ensemble, la Banque prévoit que la croissance du PIB mondial se modérera, passant de 6¾ % en 2021 à environ 3½ % en 2022 et 2023.

Au Canada, il semble désormais que la croissance du PIB dans la seconde moitié de 2021 a été encore plus vigoureuse qu’attendu. L’économie a entamé 2022 sur un élan considérable, et un large éventail de mesures indiquent maintenant que les capacités excédentaires se sont résorbées. Sous l’effet de la forte progression de l’emploi, le marché du travail s’est nettement tendu. Les postes vacants sont nombreux, les intentions d’embauche sont fortes et les gains salariaux s’accentuent. L’activité élevée sur le marché du logement continue d’exercer des pressions à la hausse sur les prix des maisons.

Le variant omicron pèse sur l’activité en ce premier trimestre. Même si ses effets économiques dépendront du temps qu’il prendra à disparaître, ce variant devrait être moins dommageable pour l’économie que les précédents. La croissance économique devrait ensuite rebondir et demeurer robuste sur toute la période de projection, tirée par les dépenses de consommation en services et soutenue par la vigueur des exportations et des investissements des entreprises. Le PIB a progressé de 4½ % en 2021, et la Banque anticipe que l’économie canadienne affichera un taux de croissance de 4 % en 2022 et d’environ 3½ % en 2023.

L’inflation mesurée par l’IPC reste bien au-dessus de la fourchette cible et les mesures de l’inflation fondamentale sont en légère hausse depuis octobre. Les contraintes d’offre persistantes se répercutent sur les prix d’une plus grande variété de biens. De pair avec les prix plus élevés des aliments et de l’énergie, ces contraintes devraient garder l’inflation mesurée par l’IPC près de 5 % dans la première moitié de 2022. À mesure que les ruptures d’approvisionnement diminueront, l’inflation devrait baisser à un rythme raisonnablement rapide pour atteindre environ 3 % d’ici la fin de l’année, puis se rapprocher graduellement de la cible pendant le reste de la période de projection. Les attentes d’inflation à court terme ont augmenté, mais les attentes à long terme demeurent ancrées à la cible de 2 %. La Banque utilisera ses outils de politique monétaire pour veiller à ce que ces attentes plus élevées à court terme n’aient pas une influence durable sur l’inflation.

Bien que la COVID-19 continue de toucher l’activité économique de façon inégale d’un secteur à l’autre, le Conseil de direction juge que les capacités excédentaires de l’économie dans son ensemble se sont résorbées, et donc que la condition établie dans les indications prospectives de la Banque relativement au taux directeur est remplie. Ainsi, il a décidé de mettre fin à son engagement exceptionnel à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher. Le Conseil de direction s’attend à ce qu’il soit nécessaire d’augmenter les taux d’intérêt. Le moment et le rythme des hausses seront guidés par l’engagement de la Banque à atteindre la cible d’inflation de 2 %.

La Banque gardera son portefeuille d’obligations du gouvernement du Canada assez stable au moins jusqu’à ce qu’elle commence à relever le taux directeur. À ce moment-là, le Conseil de direction évaluera la possibilité de clore la phase de réinvestissement et de réduire la taille du bilan de la Banque en ne remplaçant pas les obligations du gouvernement du Canada qui arrivent à échéance.

Note d’information

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est le 2 mars 2022. La Banque publiera sa prochaine projection complète pour l’économie et l’inflation, ainsi qu’une analyse des risques connexes, dans le Rapport sur la politique monétaire qui paraîtra le 13 avril 2022.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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