On-the-run Premia, Settlement Fails, and Central Bank Access

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La prime sur les bons du Trésor faisant partie de l’émission courante (l’émission la plus récente) est une anomalie. Je l’explique à l’aide d’un modèle où les négociants principaux détiennent des stocks de bons du Trésor. Les variations observées dans ces stocks sont moindres lorsqu’il s’agit de l’émission courante, comparativement aux émissions passées. À cause de cette incertitude réduite, les bons de l’émission courante se soldent moins souvent par des échecs de règlement et se négocient avec une prime. Mon hypothèse est confortée par les échecs de règlement : chaque jour, ce sont 33 milliards de dollars américains de contrats sur des bons du Trésor qui ne sont pas réglés, mais le taux d’échec médian pour les bons d’émissions passées est presque le double de celui observé pour les bons de l’émission courante. J’utilise aussi le modèle pour analyser les effets produits lorsqu’on met les facilités d’une banque centrale à la disposition d’entités non bancaires actives sur le marché des bons du Trésor. En élargissant l’accès à ces facilités, on stimule la négociation et on réduit la prime associée à l’émission courante, mais on constate une hausse des échecs de règlement et, bien que ce soit contre-intuitif, la situation ne profite qu’aux négociants principaux.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2025-19