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La valeur de notre dollar est déterminée par le marché des changes, et la Banque du Canada n’intervient que très rarement pour la soutenir.

Laisser la monnaie flotter

Si vous voyagez, vous savez qu’acheter des devises peut vous coûter plus cher un jour, et moins cher un autre.

La valeur de notre monnaie monte et baisse selon la quantité de dollars canadiens que les participants au marché des changes cherchent à acheter et à vendre. Voilà pourquoi on parle de « monnaie flottante ».

La Banque n’essaie pas de fixer le taux de change du dollar canadien. Elle laisse les marchés établir sa valeur. Comme la Banque laisse flotter le dollar, elle peut s’appliquer à fixer les taux d’intérêt de façon à garder l’inflation à 2 % au pays.

La demande de dollars canadiens dépend surtout de la demande visant nos biens et services : plus les gens veulent acheter ce que nous vendons, plus notre dollar prend de la valeur.

La vigueur de notre économie par rapport à celle d’autres pays fait aussi fluctuer le dollar canadien. Voici certains facteurs qui peuvent faire monter ou baisser sa valeur :

  • nos taux d’intérêt par rapport à ceux d’autres pays;
  • notre taux d’inflation par rapport à celui d’autres pays;
  • la demande d’actifs financiers canadiens, comme les actions et les obligations.

Qu’est-ce qui est mieux : un dollar fort ou un dollar faible?

La réponse dépend essentiellement de votre rôle dans l’économie.

Un dollar fort :

  • est avantageux si votre entreprise importe beaucoup, ou si vous faites des achats ou voyagez à l’étranger;
  • est désavantageux si votre entreprise dépend des exportations ou des étrangers qui visitent le Canada.

Un dollar faible :

  • est avantageux si votre entreprise dépend des exportations ou des étrangers qui visitent le Canada;
  • est désavantageux si votre entreprise importe beaucoup, ou si vous faites des achats ou voyagez à l’étranger.

Un dollar flottant pour amortir les chocs

Le Canada fait partie de l’économie mondiale. Cela signifie que nous vendons des biens à d’autres pays, qui nous en vendent eux aussi. Même si elle est influencée par ce qui se passe dans le monde, l’économie canadienne est unique. Notre monnaie flottante nous aide à faire face aux fluctuations économiques, un peu comme les amortisseurs d’une voiture absorbent les chocs de la route.

Prenons l’exemple des matières premières. Le Canada est un important producteur de pétrole, de minéraux et d’autres matières brutes. Notre économie dépend de l’exportation de ces ressources plus que bien d’autres économies avancées.

  • Quand le prix des matières premières baisse, la valeur de notre monnaie tend elle aussi à baisser. Par conséquent, d’autres produits canadiens, comme les automobiles, les pièces d’aéronef et les médicaments, deviennent moins chers pour les acheteurs étrangers.
  • À l’inverse, quand le prix des matières premières monte, la valeur de notre monnaie tend elle aussi à monter. Les biens manufacturés que nous exportons deviennent alors plus chers.

Dans les deux cas, les variations du dollar aident à ce que les investissements et les emplois se déplacent des secteurs en recul vers ceux en expansion.

Laisser le marché faire son travail

Selon sa politique d’intervention, établie dans le cadre d’une entente avec le gouvernement fédéral, la Banque laisse le marché des changes déterminer la valeur de notre monnaie. Elle n’intervient que dans des circonstances exceptionnelles, entre autres :

  • si des signes laissent entrevoir une défaillance majeure et imminente du marché, par exemple si les marchés ont du mal à fixer un taux de change;
  • si des fluctuations extrêmes de la monnaie mettent sérieusement en péril la croissance à long terme de l’économie canadienne.

La dernière intervention de la Banque pour influencer la valeur du dollar canadien remonte à septembre 1998.

Intervenir : quand et comment?

Pour intervenir sur le marché des changes, la Banque utilise le Compte du fonds des changes, un compte spécial qui aide à contrôler et à protéger la valeur de notre dollar. C’est là que sont conservées les réserves de liquidités internationales de l’État.

  • Si la valeur du dollar baisse trop vite, la Banque se sert de devises pour acheter des dollars canadiens. Le but : stimuler la demande de dollars canadiens et soutenir la valeur de notre monnaie.
  • Si la valeur du dollar monte trop vite, la Banque vend des dollars canadiens et achète d’autres devises. Le but : accroître l’offre de dollars canadiens sur le marché des changes et aider à faire baisser la valeur de notre monnaie.

La Banque du Canada détient des comptes comprenant des milliards de dollars en devises. Voyez pourquoi cela est important pour le dollar canadien.

Vous informer

Si la Banque intervient sur le marché des changes, elle l’annonce sur son site Web.

Le montant de l’intervention est aussi indiqué dans le rapport Réserves officielles de liquidités internationales, que le gouvernement publie tous les mois.

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Type(s) de contenu : Documents explicatifs
Sujet(s) : Taux de change

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