Credit Conditions, Inflation, and Unemployment

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Nous élaborons un modèle néo-monétariste de l’appariement sur le marché du travail et recensons deux canaux ayant une incidence sur la relation à long terme entre l’inflation et le chômage. Premièrement, l’inflation entraîne une diminution des salaires par son effet sur les négociations, puisque les personnes sans emploi ont davantage recours aux transactions au comptant et souffrent plus de l’inflation que celles qui ont un emploi : ce canal de négociation des salaires donne une courbe de Phillips à pente descendante sans supposer la rigidité nominale. Deuxièmement, l’inflation entraîne une hausse des coûts de financement des entreprises, ce qui les dissuade de créer des emplois et fait monter le chômage : ce canal de financement par trésorerie donne une courbe de Phillips à pente ascendante. Nous étalonnons le modèle en fonction de l’économie américaine. L’amélioration des conditions de financement des entreprises peut expliquer l’inversion de la courbe de Phillips à long terme, qui est passée de positive à négative après 2000.

Publication :

Journal of Economic Theory
décembre 2025, vol. 230, 106081

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2025-26