The Heterogeneous Impacts of Job Displacement: Evidence from Canadian Job Separation Records
Dernière mise à jour : août 2025
Lorsqu’on estime les pertes de revenus induites par des ruptures d’emploi, les stratégies existantes s’appuient beaucoup sur les cessations d’emploi survenues lors de mises à pied massives pour différencier entre les ruptures d’emploi involontaires et volontaires. Nous revisitons la façon dont les causes et les conséquences des ruptures d’emploi involontaires sont mesurées en utilisant les données sur les cessations d’emploi au Canada. Nous raffinons les stratégies existantes et constatons que seulement le quart des emplois perdus dans le cadre de mises à pied massives sont en effet le résultat de licenciements. Nous décrivons une méthode pour se défaire efficacement des ruptures d’emploi trompeuses résultant de l’utilisation de bases de données lacunaires. Après avoir isolé à partir de nos données les ruptures d’emploi involontaires produites par des mises à pied massives, nous constatons que les pertes de revenus sont deux fois plus élevées que les estimations existantes. Nous mettons en lumière la forte hétérogénéité des pertes lorsqu’elles sont séparées en fonction de la raison et du moment de la cessation d’emploi : 10 % des ruptures d’emploi sont des départs volontaires qui suivent une mise à pied massive et 60 % des licenciements qui se produisent avant. Nos constats sont importants pour les modèles quantitatifs dans lesquels les pertes de revenus estimées servent de données essentielles pour contrôler les paramètres, analyser les causes de telles pertes et évaluer les politiques publiques.