Central Bank Digital Currency and Transmission of Monetary Policy
Dernière mise à jour : septembre 2025
Comment l’introduction d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) influencet-elle la transmission de la politique monétaire? Le paiement d’intérêts sur le passif de la banque centrale a-t-il un effet restrictif ou expansionniste? Les caractéristiques de conception d’une MNBC – telles que sa fongibilité avec les dépôts bancaires et la possibilité de lui faire produire ou non des intérêts – ont-elles de l’importance pour la transmission de la politique monétaire? Pour répondre à ces questions, nous élaborons un modèle d’équilibre général comportant des rigidités nominales, des frictions relatives à la liquidité et un secteur bancaire dans lequel les banques commerciales sont assujetties à une contrainte de levier d’endettement. Dans ce modèle, la MNBC et les dépôts dans les banques commerciales peuvent tous les deux être utilisés comme modes de paiement et constituent un vecteur de liquidité pour les ménages. Les banques offrent des services de dépôt, octroient des prêts aux entreprises et garantissent ces dépôts par des prêts et les réserves de banque centrale. Nous constatons qu’un choc lié à l’expansion des réserves entraîne un désinvestissement, c’est-à-dire que des réserves plus importantes ont un effet d’éviction sur les investissements privés. La réaction de l’économie à une hausse du taux d’intérêt de la MNBC dépend du cadre de conduite de la politique monétaire : un tel changement est expansionniste lorsque la politique monétaire cible le taux d’intérêt de réserve et restrictif lorsqu’elle cible le taux d’intérêt de la MNBC. En outre, la réaction à une variation du taux d’intérêt sur les réserves est influencée par la gestion du bilan de la banque centrale et, plus précisément, la façon dont les quantités de MNBC et de réserves sont déterminées. Enfin, la conception de la MNBC est importante : la fongibilité imparfaite entre une MNBC ne portant pas intérêt et les dépôts amplifie les réponses macroéconomiques aux chocs de politique monétaire, tandis qu’une fongibilité élevée donne des résultats essentiellement identiques à ceux d’une économie sans MNBC.