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Parution de la Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire

La Mise à jour du Rapport sur la politique monétaire de novembre dernier a été publiée ce matin. Ce document, qui a été finalisé à la date préétablie du 23 janvier, renferme l'analyse sur laquelle s'est fondée la décision annoncée par la Banque ce jour-là d'abaisser le taux officiel d'escompte de 25 points de base.

Comme il est mentionné dans la Mise à jour, la croissance économique à l'échelle mondiale a ralenti davantage que ce que la Banque avait prévu il y a trois mois, en raison surtout d'une décélération plus marquée de l'économie américaine depuis le troisième trimestre de l'an dernier.

Tout au long du deuxième semestre de 2000, et malgré le recul de la demande de produits canadiens aux États-Unis, le rythme d'expansion de l'activité au Canada est demeuré robuste grâce à la vigueur de la demande intérieure. De fait, on estime que le PIB réel a progressé de 5 % en 2000 par rapport à l'année précédente. De plus, à la fin de l'année, l'inflation mesurée par le taux d'augmentation sur douze mois de l'indice de référence avait monté un peu plus rapidement que prévu et se chiffrait à près de 2 %.

Voyons maintenant ce que nous entrevoyons pour l'avenir. Malgré le fait que l'économie canadienne était en bonne position au début de 2001, des tensions se manifestant même sur certains marchés du travail et des produits, la tournure récente des événements a modifié les risques et les incertitudes qui planent sur nos perspectives économiques. En particulier, il reste à déterminer quelles seront les conséquences pour le Canada du brusque ralentissement de l'activité aux États-Unis.

Dans la Mise à jour, la Banque a révisé à la baisse le taux de croissance qu'elle projette pour l'économie canadienne cette année, le ramenant à environ 3 %. L'inflation mesurée par l'indice de référence devrait se stabiliser aux alentours de 2 %; pour sa part, le taux d'augmentation de l'IPC global devrait se rapprocher de celui de l'indice de référence au second semestre, si les cours mondiaux du pétrole brut se maintiennent à leurs niveaux actuels ou en deçà. Ces projections se fondent sur l'hypothèse que l'expansion de l'économie américaine allait se situer en moyenne entre 2,0 et 2,5 % en 2001, le manque d'élan du premier semestre devant céder la place à une reprise relativement robuste au second.

Sur la foi des indices qui s'accumulent, il semble que la croissance de l'activité aux États-Unis pourrait être plus faible au premier semestre de l'année qu'on ne l'a projeté dans la Mise à jour, mais on croit encore qu'elle se ressaisira au second. Cette évolution fait planer certains risques à court terme sur l'économie canadienne. En même temps, les hauts niveaux de l'emploi et la hausse des revenus disponibles ici au Canada contribueront à soutenir l'expansion de la demande intérieure. Et grâce à la force de ses facteurs fondamentaux – notamment un bas taux d'inflation, un endettement public en constante diminution par rapport à la taille de notre économie et la restructuration qui s'est opérée dans les entreprises –, l'économie canadienne est mieux en mesure de s'ajuster aux facteurs extérieurs.

Dans l'ensemble, malgré les incertitudes entourant le court terme, la Banque reste optimiste quant aux perspectives économiques du Canada en 2001. Elle continuera de suivre de près l'évolution de la situation.

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