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Le gouverneur de la Banque du Canada fait le point sur les défis actuels et futurs que doit relever le Canada

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Lors d'une allocution qu'il a prononcée aujourd'hui devant la Chambre de Commerce du Grand Moncton et le Conseil économique du Nouveau-Brunswick, le gouverneur, M. David Dodge, a déclaré que les attentats terroristes survenus aux États-Unis, combinés au ralentissement plus prononcé que prévu de l'économie mondiale, ont accru l'incertitude entourant les perspectives économiques à court terme.

En cette période où nous cherchons à nous relever de cette tragédie et à surmonter les conséquences qu'elle a sur nos vies, il est compréhensible que nous nous préoccupions d'abord des problèmes à court terme, a affirmé M. Dodge. Mais il « importe de maintenir un certain recul. Nous devons voir au delà de la conjoncture actuelle et prêter attention aussi aux tendances à long terme et au potentiel de notre économie ».

Le gouverneur a souligné que les progrès remarquables accomplis durant la dernière décennie pour renforcer nos assises économiques devraient « bien nous servir, peu importe les turbulences économiques et les incertitudes temporaires que nous devons affronter ». De plus, nous pouvons prendre appui sur elles pour nous lancer dans de nouvelles entreprises en vue de relever les défis futurs. M. Dodge a attiré l'attention sur plusieurs grandes mesures susceptibles d'aider les Canadiens à devenir plus efficients et productifs à long terme, soit adopter de nouvelles technologies, repenser nos méthodes de gestion et de travail, relever le niveau de compétence de notre main-d'oeuvre et veiller au bon fonctionnement de notre système financier.

En ce qui concerne les perspectives de croissance à court terme de l'économie canadienne, M. Dodge a insisté sur le fait qu'il est très difficile de mesurer les retombées économiques des actes terroristes et l'incidence que ceux-ci auront sur les attitudes des consommateurs et des entreprises. Une fois pris en compte les effets directs de ces actes et leurs conséquences négatives immédiates sur la confiance, il semble probable que la croissance de l'activité au Canada soit presque nulle ou légèrement négative au second semestre de 2001.

Le gouverneur a indiqué que « la rapidité avec laquelle la reprise s'effectuera dépend essentiellement de l'évolution de la situation géopolitique et du moment où la confiance des ménages et des entreprises reviendra à la normale », deux éléments difficiles à prévoir. Mais, « une fois dissipée l'incertitude provoquée par les actes terroristes, la croissance de la production, des investissements et de l'emploi reprendra à un rythme sain, compte tenu de la solidité des facteurs fondamentaux au Canada ».

M. Dodge a toutefois précisé que, même si la confiance se redressait rapidement, notre économie continuerait de fonctionner en deçà des limites de sa capacité jusqu'à la fin de 2002. Par conséquent, les pressions s'exerçant sur l'appareil de production et l'inflation seront moindres que prévu initialement. À la lumière de ces facteurs, la Banque a abaissé hier son taux directeur de 3/4 de point de pourcentage, ce qui porte la réduction totale des taux d'intérêt depuis le début de l'année à 3 points de pourcentage. Cette mesure vise à fournir un soutien additionnel à la croissance de l'économie canadienne et à maintenir l'inflation près de la cible de 2 % visée par la Banque à moyen terme.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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24 octobre 2001

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Discours David Dodge Chambre de Commerce du Grand Moncton et le Conseil économique du Nouveau-Brunswick Moncton (Nouveau-Brunswick)
Lorsqu'on tente de saisir l'étendue de la tragédie et de mesurer ses effets immédiats sur l'économie, il importe de ne pas s'attarder au court terme mais plutôt d'examiner les tendances à long terme et le potentiel de notre économie.