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Enquête auprès des responsables du crédit — 3e trimestre de 2019

Résultats de l’enquête du 3e trimestre | Vol. 12.3 | 22 octobre 2019

La présente enquête porte sur les changements survenus dans les pratiques de prêt au 3e trimestre de 2019. Elle a été réalisée entre le 9 août et le 6 septembre 2019.

Conditions de prêt aux ménages

  • Les conditions d’octroi des prêts hypothécaires ont continué de s’assouplir au troisième trimestre de 2019, tandis que celles des autres prêts se sont resserrées (graphique 1)1, 2.
  • L’assouplissement des conditions d’octroi des prêts hypothécaires a pris la forme d’une détente des modalités tarifaires3, du fait que la concurrence a poussé les prêteurs à faire profiter davantage les consommateurs de leurs coûts de financement réduits. Par ailleurs, les modalités non tarifaires sont demeurées inchangées (graphique 2).
  • On s’attend à ce que les conditions d’octroi des prêts hypothécaires à rapport prêt-valeur élevé se relâchent au prochain trimestre, sous l’effet de l’Incitatif à l’achat d’une première propriété de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Les conditions d’octroi des prêts hypothécaires à faible rapport prêt-valeur et celles des marges de crédit hypothécaires ne devraient pas changer.
  • Les taux d’intérêt plus bas ont favorisé la hausse de la demande de prêts hypothécaires. Cette dernière devrait s’accroître au prochain trimestre en raison de la robustesse des facteurs fondamentaux ainsi que de l’Incitatif à l’achat d’une première propriété de la SCHL.
  • Les modalités tarifaires des prêts non hypothécaires se sont resserrées, alors que leurs modalités non tarifaires sont demeurées essentiellement inchangées (graphique 3). Les conditions d’octroi de prêts automobiles se sont durcies dans toutes les régions. Par contre, ce n’est qu’au Québec qu’un resserrement des conditions des autres prêts à la consommation a été observé, en raison des nouvelles règles provinciales selon lesquelles les institutions financières doivent exiger des emprunteurs un paiement minimum correspondant à au moins 2 % du solde de leur carte de crédit.
  • La demande de prêts non hypothécaires a augmenté au troisième trimestre de 2019, soutenue par les autres prêts à la consommation.

Graphique 1 : Les conditions d’octroi des prêts hypothécaires se sont assouplies, tandis que celles des autres prêts se sont resserrées

* Le solde des opinions est égal à la différence entre le pourcentage pondéré des opinions des institutions financières allant dans le sens d’un resserrement et le pourcentage pondéré de celles qui inclinent vers un assouplissement. Un solde positif implique donc un resserrement net des conditions du crédit.

Nota : Chaque série représente la moyenne des soldes des opinions concernant les aspects tarifaire et non tarifaire des conditions du crédit, pour chaque catégorie de prêts.

Dernière observation :

Graphique 2 : La concurrence a favorisé l’assouplissement des modalités tarifaires des prêts hypothécaires

* Le solde des opinions est égal à la différence entre le pourcentage pondéré des opinions des institutions financières allant dans le sens d’un resserrement et le pourcentage pondéré de celles qui inclinent vers un assouplissement.

Nota : Chaque série représente la moyenne simple des soldes des opinions concernant les prêts hypothécaires à rapport prêt-valeur (RPV) élevé et ceux à faible RPV, ainsi que les marges de crédit hypothécaires.

Dernière observation :

Graphique 3 : Les modalités tarifaires des prêts non hypothécaires se sont resserrées

* Le solde des opinions est égal à la différence entre le pourcentage pondéré des opinions des institutions financières allant dans le sens d’un resserrement et le pourcentage pondéré de celles qui inclinent vers un assouplissement.

Nota : Chaque série représente la moyenne simple des soldes des opinions pour les prêts automobiles et les autres prêts à la consommation. Dernière observation :

Conditions de prêt aux entreprises

  • Les conditions générales de prêt aux entreprises sont restées inchangées pendant le trimestre (graphique 4), alors que les modalités non tarifaires se sont légèrement resserrées et que les modalités tarifaires sont demeurées stables (graphique 5).
  • Le léger relâchement des modalités tarifaires des prêts aux grandes sociétés a été contrebalancé par un durcissement des modalités non tarifaires accordées aux entreprises énergétiques. Cela vient mettre un terme à la détente généralisée et prolongée des conditions de prêt aux entreprises, qui a débuté au quatrième trimestre de 2017 et a atteint un sommet au quatrième trimestre de 20184.
  • Les préoccupations relatives aux perspectives économiques et au secteur de l’énergie dans les Prairies ont continué d’entraîner un durcissement des modalités tarifaires et non tarifaires pour les petites entreprises et les sociétés commerciales de cette région. Ailleurs au pays, les conditions de prêt n’ont pas changé, mis à part un certain assouplissement des modalités tarifaires consenties aux sociétés commerciales.
  • Dans l’ensemble, la demande de crédit de tous les types d’entreprises n’a pas changé.
  • L’accès aux marchés de capitaux s’est détérioré pour les grandes sociétés de toutes les catégories de risque, mais surtout pour les emprunteurs à risque plus élevé. Plusieurs répondants ont indiqué que les entreprises du secteur de l’énergie ont moins eu accès aux marchés de capitaux.

Graphique 4 : Les conditions générales de prêt aux entreprises sont restées inchangées

* Le solde des opinions est égal à la différence entre le pourcentage pondéré des opinions des institutions financières allant dans le sens d’un resserrement et le pourcentage pondéré de celles qui inclinent vers un assouplissement. Un solde positif implique donc un resserrement net des conditions du crédit.

Nota : Le graphique présente la moyenne des soldes des opinions concernant les aspects tarifaire et non tarifaire des conditions du crédit. Dernière observation :

Graphique 5 : Les modalités non tarifaires se sont légèrement resserrées, tandis que les modalités tarifaires n’ont presque pas changé

* Le solde des opinions est égal à la différence entre le pourcentage pondéré des opinions des institutions financières allant dans le sens d’un resserrement et le pourcentage pondéré de celles qui inclinent vers un assouplissement.

Nota : Chaque série représente la moyenne simple des soldes des opinions pour les petites entreprises, les sociétés commerciales et les grandes sociétés. Dernière observation :


  1. 1. Dans le cadre de l’enquête, les prêts aux ménages sont divisés en cinq catégories : prêts hypothécaires à rapport prêt-valeur élevé, prêts hypothécaires à faible rapport prêt-valeur, marges de crédit hypothécaires, prêts automobiles et tous les autres prêts à la consommation (c’est-à-dire tous les prêts qui ne font pas partie des quatre catégories précédentes).[]
  2. 2. Le solde des opinions révèle uniquement le sens du changement net dans les conditions de prêt par rapport au trimestre précédent; il ne donne pas d’indication quant à son ampleur.[]
  3. 3. Le coût du crédit représente l’écart par rapport aux taux de base plutôt que le niveau des taux. Les modalités non tarifaires comprennent les modalités du crédit (garanties, clauses, etc.), les normes générales et les limites d’affectation des capitaux.[]
  4. 4. On différencie les grandes sociétés, les sociétés commerciales et les petites entreprises par la taille des prêts qui leur sont accordés. Voir l’encadré 2 du document intitulé L’enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit, de U. Faruqui, P. Gilbert et W. Kei (2011), Ottawa, Banque du Canada.[]

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