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Gestion des risques

L’appétit pour le risque est le niveau et le type de risque qu’une organisation prend pour atteindre ses objectifs. La Politique de gestion des risques d’entreprise énonce, de manière générale, l’objectif qu’elle poursuit – assurer une gestion efficace des risques d’entreprise au sein de la Banque du Canada – ainsi que les attentes à cet égard.

Appétit pour le risque

L’appétit pour le risque est le niveau et le type de risque qu’une organisation prend pour atteindre ses objectifs. Ainsi, l’appétit pour le risque de la Banque est ancré au mandat, à la mission et aux valeurs de l’institution.

La Banque a pour mandat de favoriser la prospérité économique et financière du Canada. Pour réaliser ce mandat, elle est engagée à :

  • garder l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible
  • favoriser la fiabilité et l’efficience du système financier
  • agir à titre d’agent financier du gouvernement du Canada
  • superviser les systèmes de paiement de détail
  • fournir aux Canadiens des billets de banque qu’ils peuvent utiliser en toute confiance

La Banque a pour vision d’être une banque centrale influente – dynamique, engagée et digne de confiance – mobilisée pour un Canada meilleur.

Nos valeurs sont au cœur de notre identité et de notre travail :

  • anticiper l’avenir
  • inclure tout le monde
  • inspirer confiance

Elle évolue dans un environnement complexe et dynamique dans lequel elle gère un éventail de risques stratégiques, opérationnels et financiers qui découlent à la fois de facteurs externes et de ses propres activités. De plus, les décisions de la Banque quant à l’avenir sont prises dans un contexte d’incertitude et, parfois, de débat public.

Par conséquent, la Banque se sert de son jugement pour peser et gérer tous les risques conformément à son appétit pour le risque.

La Banque prend des risques pour réaliser son mandat et préserver la confiance des Canadiens. Ce faisant, elle :

  • anticipe, comprend et gère les risques auxquels elle fait face
  • innove et encourage la pensée critique et les points de vue diversifiés
  • réduit au minimum les conséquences des risques qui pourraient l’empêcher de réaliser son mandat

Politique de gestion des risques d’entreprise

Cette politique définit, de manière générale, l’objectif qu’elle poursuit – assurer une gestion efficace des risques d’entreprise au sein de la Banque – ainsi que les attentes à cet égard. Conjuguée aux procédures et aux contrôles connexes, elle vise les grands objectifs suivants :

Protéger la Banque

L’ensemble du personnel gère efficacement les risques pour protéger les actifs et l’intégrité de la Banque, et éviter de miner la confiance de la population canadienne à long terme.

Assurer une gouvernance efficace

Une solide structure de gouvernance de la gestion des risques fournit une orientation claire et efficace quant aux obligations, rôles et responsabilités touchant à la surveillance et à la prise de décisions à la Banque.

Prendre des décisions qui tiennent compte des risques

Les décisions sont prises à partir d’informations récentes et pertinentes sur les risques pour permettre à la Banque de remplir son mandat et d’atteindre ses objectifs stratégiques.

Suivre une approche mesurée pour la gestion des risques

La politique préconise une approche fondée sur les risques à l’échelle de la Banque, ajustée aux besoins de l’institution.

Gouvernance des risques

La gestion des risques d’entreprise (GRE) intègre les considérations liées aux risques dans la gouvernance. Cela permet à la Banque de prendre des décisions avec une pleine connaissance des risques dans le cadre de ses activités courantes, de manière à rester fidèle à sa vision, à remplir son mandat et à atteindre les objectifs énoncés dans son plan stratégique.

Le gouverneur, en sa qualité de premier dirigeant de l’institution, a la responsabilité ultime de la gestion des risques à la Banque, et relève du Conseil d’administration. Le premier sous-gouverneur et d’autres membres du Conseil de direction institutionnelle supervisent la mise en œuvre du programme de GRE et approuvent l’énoncé sur l’appétit pour le risque. Il appartient au Conseil de direction institutionnelle – en consultation avec le Comité de surveillance des risques, qui relève de sa responsabilité – d’approuver les politiques concernant les risques.

Le chef de la gestion des risques est le membre de la Haute Direction responsable du programme de GRE. Par ailleurs, il :

  • élabore le programme de GRE, supervise sa mise en œuvre et en assure l’efficacité
  • veille à ce que les risques soient gérés en fonction de l’appétit pour le risque de la Banque
  • fournit des conseils aux cadres supérieurs et aux parties prenantes concernant les risques
  • communique, de façon intégrée, de l’information sur les risques et des renseignements stratégiques au Conseil d’administration, au Conseil de direction institutionnelle et à la direction de la Banque
  • préside le Comité de surveillance des risques

Lignes de défense de la gestion des risques

La Banque recourt au modèle fondé sur les trois lignes de défense de l’Institut des auditeurs internes. Ce modèle est l’outil standard adopté dans le secteur pour assurer une gestion des risques et une gouvernance efficaces.

La première ligne de défense a pour principale responsabilité d’identifier et de gérer les risques, notamment en mettant en œuvre des contrôles conformément aux politiques, aux cadres et à l’appétit pour le risque qui y sont associés. Cette ligne de défense est composée de la direction et du personnel des départements.

La deuxième ligne de défense établit les normes, fournit des conseils et formule des critiques à l’intention de la première ligne de défense. En outre, elle supervise la gestion des risques en fonction des politiques, des cadres et de l’appétit pour le risque qui y sont associés. Cette ligne de défense est composée du chef de la gestion des risques, du Bureau des risques d’entreprise, du Bureau des risques financiers ainsi que d’autres unités internes qui comptent l’atténuation des risques parmi leurs fonctions essentielles.

La troisième ligne de défense évalue de façon objective les processus de gestion des risques, de contrôle et de gouvernance. Elle offre également des conseils sur la conception et la mise en œuvre de ces processus, tout en préservant son indépendance. Cette ligne de défense est constituée de la fonction Vérification interne de la Banque.

Risques principaux

À la Banque, les risques sont classés ainsi : les risques stratégiques, les risques opérationnels et les risques financiers. C’est sur ce mode de classification que reposent la communication institutionnelle en la matière et l’intégration des informations sur les risques dans les processus décisionnels. Les conséquences éventuelles sur la réputation de la Banque font partie intégrante de l’évaluation des risques.

Risques stratégiques

Le risque stratégique se définit comme le risque découlant de facteurs internes et externes qui pourraient nuire à la capacité de la Banque à s’acquitter de son mandat et à atteindre ses objectifs stratégiques. À titre d’exemples possibles, mentionnons des changements démographiques qui auraient une incidence sur nos effectifs futurs, des changements d’envergure dans l’opinion publique qui auraient des répercussions sur notre crédibilité et la confiance qu’on nous accorde, ou des risques liés aux changements climatiques qui auraient des effets sur nos opérations et l’ensemble du système financier.

La Banque gère les risques stratégiques en analysant continuellement l’environnement, en maintenant de vastes réseaux de relations à l’échelle nationale et internationale, et en menant des recherches pour élaborer des mesures efficaces d’atténuation des risques. Ses structures responsables de la mobilisation des parties prenantes et des communications jouent aussi un rôle important dans la gestion de ces risques.

Risques opérationnels

Le risque opérationnel s’entend du risque de conséquences négatives attribuables à des processus ou systèmes inadéquats ou défaillants, à des personnes ou bien à des facteurs externes.

La Banque est confrontée à un éventail de risques opérationnels potentiels liés, entre autres, aux infrastructures technologiques, à la cybersécurité ou à la criminalité financière. Elle a adopté des programmes complets de gestion et d’atténuation de ces risques, et a investi massivement dans des initiatives afin de continuer d’améliorer sa résilience opérationnelle. Ces initiatives sont parfois menées avec le concours d’autres banques centrales et des services canadiens de sécurité et de renseignement.

À l’instar d’institutions similaires, la Banque gère les risques opérationnels qui ont trait aux tiers afin d’accomplir ses activités et, en définitive, son mandat. Par le biais de sa politique de gestion des risques associés aux tiers et de son cadre connexe, elle veille à l’application de pratiques saines et uniformes pour atténuer les risques à toutes les étapes de la relation avec les tiers.

Risques financiers

Les risques financiers se rapportent aux pertes financières pouvant découler des risques de crédit, de marché et de liquidité.

Les risques financiers auxquels la Banque est exposée sont faibles, car son portefeuille d’actifs est surtout constitué de titres du gouvernement du Canada. Cependant, dans des circonstances exceptionnelles – comme une crise financière –, la Banque pourrait assumer un niveau de risque plus élevé.

La Haute Direction a mis en place un système de contrôles internes pour les actifs et les passifs financiers de la Banque, dont un cadre de gestion des risques financiers. Le Bureau des risques financiers suit ces risques de près et communique ses observations à intervalles réguliers.

Les risques financiers sont analysés en détail dans les notes afférentes aux états financiers de la Banque. Les risques financiers associés au rôle de la Banque comme agent financier du gouvernement ne figurent toutefois pas dans ses états financiers. En effet, ces risques sont supportés par le gouvernement et sont assujettis à une surveillance qui s’inscrit dans le cadre de gouvernance de la gestion financière relevant du gouvernement du Canada et de la Banque du Canada.

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