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Il faut du temps pour que les effets des ajustements du taux directeur – notre principal outil de politique monétaire – se fassent sentir dans l’économie et le système financier.

13 décembre 2021 : Voici le nouveau cadre de conduite de la politique monétaire du Canada. Découvrez comment la Banque du Canada maîtrise l’inflation et favorise la prospérité économique et financière du pays.

Quatre canaux de transmission

À la Banque, quand nous ajustons le taux directeur, nous ne nous attendons pas à un résultat immédiat. Il faut habituellement de 18 à 24 mois pour que les effets de tels ajustements se transmettent pleinement à l’économie par les quatre principaux canaux que voici :

  • les taux d’intérêt offerts par les institutions financières, c’est-à-dire ce que vous payez sur votre prêt hypothécaire et vos autres emprunts et ce que vous touchez sur vos dépôts;
  • le taux de change du dollar canadien;
  • les attentes d’inflation de la population;
  • le prix d’actifs comme les maisons, les actions et les obligations.
Nous visons à maintenir l’inflation près de 2 % afin de favoriser une croissance économique durable. Apprenez-en plus sur le taux directeur, notre principal outil pour contrôler l’inflation.

Les taux d’intérêt des institutions financières

Les ajustements du taux directeur influencent les taux d’intérêt offerts par les institutions financières.

  • Quand les taux d’intérêt sont faibles, les particuliers et les entreprises payent moins d’intérêts sur leur prêt hypothécaire et autres emprunts, et touchent aussi moins d’intérêts sur leur épargne. Ils ont alors tendance à dépenser plus, ce qui stimule l’activité économique et l’inflation.
  • Quand les taux d’intérêt sont élevés, les particuliers et les entreprises payent plus d’intérêts sur leur prêt hypothécaire et autres emprunts. Ils sont alors plus hésitants à emprunter et à dépenser, ce qui freine l’activité économique et l’inflation.

En général, les institutions financières ne suivent pas exactement les ajustements du taux directeur, sauf pour les prêts dont le taux est lié au taux préférentiel, comme les prêts hypothécaires à taux variable.

En effet, les prêteurs tiennent compte d’autres facteurs, comme :

  • le coût de se procurer des capitaux;
  • la concurrence;
  • leur perception du risque que représentent les prêts aux particuliers.

Le taux de change

La différence entre le niveau des taux d’intérêt canadiens et étrangers influence le taux de change.

Si les taux d’intérêt canadiens baissent, notre dollar peut perdre de la valeur. Au fil du temps, la situation peut :

  • rendre les biens et services importés moins abordables au Canada;
  • faire baisser le prix des produits canadiens ailleurs dans le monde, les rendant plus attrayants sur les marchés étrangers.

Ensemble, ces effets peuvent faire accélérer l’inflation au pays.

Et si les taux d’intérêt canadiens montent, notre dollar peut prendre de la valeur. Au fil du temps, la situation peut :

  • rendre les biens et services importés plus abordables au Canada;
  • faire monter le prix des produits canadiens ailleurs dans le monde, les rendant moins attrayants sur les marchés étrangers.

Ensemble, ces effets peuvent faire ralentir l’inflation au pays.

Les attentes

Pour décider de leurs achats, de leurs placements et de leur épargne, les ménages et les entreprises se font une idée de l’inflation future.

S’ils s’attendent à une hausse des prix, ils peuvent décider de :

  • devancer certaines dépenses;
  • demander un meilleur salaire pour s’assurer de pouvoir maintenir leur niveau de vie.

Et s’ils s’attendent à une baisse des prix, ils peuvent décider de :

  • retarder certaines dépenses;
  • ne pas demander un meilleur salaire parce qu’ils n’en voient pas le besoin.

Une hausse du taux directeur peut donner aux gens l’idée que l’inflation va baisser, et vice-versa. Si beaucoup de nos communications visent à aider les Canadiens à mieux comprendre l’inflation, c’est parce que leurs attentes peuvent elles-mêmes influencer la hausse ou la baisse de l’inflation.

Le prix des actifs

Les hausses de taux d’intérêt peuvent signaler aux investisseurs que la demande de biens et services va diminuer, et donc que les entreprises vont faire moins d’argent. Cela fait baisser le prix d’actifs comme les actions et les obligations. Les ménages qui détiennent de ces actifs se sentent alors moins riches et peuvent être moins portés à emprunter et à dépenser. Cette situation peut faire ralentir l’inflation.

À l’inverse, les baisses de taux d’intérêt peuvent signaler aux investisseurs que les entreprises vont faire plus d’argent, ce qui fait monter le prix des actions et des obligations. Les gens se sentent alors plus riches et sont portés à augmenter :

  • leurs emprunts;
  • leurs dépenses;
  • leur demande de biens et services.

Cette situation peut faire accélérer l’inflation.

Le rôle de l’offre et de la demande

Ensemble, les quatre canaux de transmission de la politique monétaire dont nous venons de parler influencent l’équilibre entre l’offre et la demande de biens et services dans l’économie. Et cet équilibre fait varier le niveau de l’inflation.

Les effets des ajustements du taux directeur peuvent se transmettre plus ou moins rapidement par les différents canaux. Par exemple, ils peuvent se faire sentir immédiatement sur le taux de change, mais plus tard sur les dépenses et l’épargne… et encore plus tard sur l’inflation. C’est pourquoi nous prenons nos décisions de politique monétaire en prévision de ce que l’avenir nous réserve, tout en sachant qu’il est impossible de tout prévoir.

Pour en savoir plus sur l’équilibre entre l’offre et la demande et son incidence sur le taux d’inflation, lisez notre document d’information sur l’écart de production.

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S’adapter aux taux d’intérêt élevés

Dans un discours prononcé au lendemain de l’augmentation des taux d’intérêt, le sous-gouverneur récapitule les points considérés par le Conseil de direction dans sa décision. Il indique également en quoi les taux d’intérêt à long terme pourraient rester plus élevés qu’ils ne l’étaient avant la pandémie de COVID-19.

Ramener l’inflation à 2 %

Le gouverneur Tiff Macklem explique que les hausses de taux d’intérêt font bel et bien baisser l’inflation, mais prévient que le retour à la cible de 2 % pourrait prendre un certain temps. Il parle également des tensions observées récemment dans le secteur bancaire mondial, et de la façon dont la stabilité financière et la stabilité des prix sont interreliées.
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