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The Countercyclical Capital Buffer and International Bank Lending: Evidence from Canada

Disponible en format(s) : PDF

La crise financière mondiale de 2007-2008 a mené à la mise en place du cadre de Bâle III, un ensemble de nouvelles mesures réglementaires visant à renforcer la résilience du système bancaire mondial. Ces mesures comprennent notamment le volant contracyclique, un instrument de politique qui permet d’ajuster les exigences de fonds propres imposées aux banques en fonction de l’état actuel de l’économie et du système financier. De son introduction, en 2013, jusqu’en 2019, le volant contracyclique a été resserré progressivement dans divers pays pour ralentir la vive expansion du crédit. Puis, en 2020, de nombreux pays ont abaissé le niveau de leur volant contracyclique afin de réduire les effets négatifs du choc de la pandémie de COVID-19 sur les réserves de fonds propres des banques et de soutenir l’offre de crédit pendant la reprise économique.

Nous examinons l’incidence du volant contracyclique sur les activités de prêt à l’étranger des banques canadiennes entre 2013 et 2020. Nous montrons que l’annonce d’un resserrement du volant contracyclique dans un autre pays fait baisser le taux de croissance des prêts transfrontières entre les banques canadiennes et les emprunteurs de cet autre pays. Plus important encore, le volant contracyclique comporte une règle de réciprocité unique qui oblige les banques étrangères à respecter la réglementation intérieure. Ainsi, les effets des changements apportés au volant contracyclique ne suivent pas la même direction que ceux des changements apportés à d’autres types de réglementation des fonds propres. En particulier, des études antérieures révèlent que lorsqu’un pays étranger ou une autorité étrangère resserre ses règles de fonds propres traditionnelles – qui s’appliquent uniquement aux banques de son territoire –, les banques canadiennes augmentent leurs prêts à ce pays.

Nous montrons également que les grandes banques sont mieux en mesure que les petites de protéger leurs prêts transfrontières de l’impact des variations des volants contracycliques étrangers. Enfin, nous concluons que les effets différentiels constatés pour les grandes et les petites banques valent aussi dans le cas du desserrement des volants contracycliques dans la période de la pandémie.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2021-61