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Asymmetric Systemic Risk

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La réglementation bancaire moderne repose sur le principe que les risques se propagent plus facilement des grandes banques au système bancaire que dans le sens inverse. Or, nous montrons le contraire, à savoir que les risques sont plus susceptibles d’être transmis aux banques par le système. C’est ce que nous appelons un risque systémique asymétrique, et nous en examinons les conséquences et les canaux sous-jacents.

Nous faisons l’hypothèse que la contribution et l’exposition des banques au système bancaire diffèrent selon les activités dictées par leur modèle d’affaires. Ces différences créent des liens directionnels asymétriques avec le reste du système qui sont importants pour la stabilité de chaque banque. Nous rendons compte de cette directionnalité en comparant systématiquement les flux de risques des banques vers le système, et du système vers les banques. Nous constatons que les banques pour lesquelles le lien est plus fort dans la direction système-banques avaient un risque de défaillance plus élevé pendant la crise financière mondiale de 2008-2009, et que l’augmentation du risque de défaillance passe par le canal des négociations et du risque lié à l’actif, ce qui accroît la volatilité des bénéfices.

Nos résultats montrent deux implications importantes pour les pouvoirs publics. Premièrement, les liens au sein du système financier peuvent être directionnels. La réglementation devrait donc imposer des réserves aux banques présentant une exposition nette positive et pas seulement aux grandes banques. Deuxièmement, les objectifs de surveillance bancaire pourraient être atteints de manière plus efficace si la réglementation visait davantage à prévenir ces expositions nettes positives plutôt qu’à réduire les risques de défaillance qui en découlent.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2022-19