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Central Bank Digital Currency and Banking: Macroeconomic Benefits of a Cash-Like Design

Disponible en format(s) : PDF

Dernière mise à jour : mai 2023

Un grand nombre de banques centrales songent à émettre une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Ce type de monnaie aurait des incidences sur les paiements, l’activité bancaire et, de manière plus générale, sur l’offre et la demande globales dans l’économie. Compte tenu de ces effets, la banque centrale devrait-elle émettre une MNBC? Et si oui, serait-il préférable que cette MNBC s’apparente davantage à de l’argent comptant ou à des dépôts bancaires?

Pour répondre à ces questions, nous avons évalué de façon théorique et quantitative les effets d’une MNBC sur la consommation, l’activité bancaire et le bien-être. Notre modèle introduit de nouveaux liens d’équilibre général entre les différents types de transactions de détail (notamment l’argent comptant, les dépôts et le crédit) ainsi qu’un nouvel effet de rétroaction qui va des transactions à la création de dépôts. Nous répartissons les effets que l’adoption d’une MNBC aurait sur l’équilibre général dans trois canaux : l’efficience des paiements, les retombées sur les prix et les coûts de financement des banques. Puis, nous quantifions la contribution de chaque canal à l’ensemble des effets.

Nous montrons qu’une MNBC comparable à l’argent comptant est plus efficace qu’une MNBC s’apparentant aux dépôts pour favoriser la consommation et le bien-être. Fait intéressant, elle peut aussi accroître l’intermédiation bancaire, même quand les banques n’ont pas de pouvoir de marché. Si un taux d’intérêt plus élevé est appliqué à une MNBC comparable à l’argent comptant, les paiements sont alors plus efficients. Cela fait monter la demande et engendre des retombées positives sur d’autres types de transactions. Résultat : une augmentation de la prise de dépôts et de l’octroi de prêts et, donc, de l’intermédiation bancaire. Dans un modèle étalonné, une MNBC comparable à l’argent comptant peut, dans le meilleur des cas, faire grimper l’intermédiation bancaire de 10,2 % et accaparer jusqu’à 23,3 % du marché des paiements. Une MNBC s’apparentant aux dépôts peut entraîner une augmentation de l’intermédiation bancaire pouvant atteindre 9,2 % et prendre une part de marché d’environ 18,45 %.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2021-63