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Dans son discours de fin d’année, le gouverneur Tiff Macklem explique comment les leçons tirées de la récente volatilité économique amènent la Banque du Canada à repenser la façon dont elle effectue ses analyses et communique avec le public.

Le gouverneur Macklem s’adresse au Canadian Club Toronto. Lisez le discours complet.

Une année de transition

L’inflation était de 3,1 % en octobre, un niveau encore bien supérieur à la cible de 2 %. Elle est aussi trop forte dans les principales catégories de biens et de services, comme celles des aliments et du logement.

La phase actuelle du cycle de politique monétaire pourrait être la plus difficile, car :

  • les taux plus élevés compliquent les choses pour les gens
  • l’inflation reste trop élevée
  • l’économie est en train de se rééquilibrer

Mais nous savons que la politique monétaire fonctionne. Nous avons fait d’énormes progrès en 2023, et l’inflation est en train de baisser. L’année 2024 sera donc une année de transition. Nous nous attendons à ce que la croissance économique reste à peu près nulle, à mesure que les taux d’intérêt plus élevés se répercuteront sur l’économie.

Cette période de ralentissement va faciliter un retour à une économie plus équilibrée. La croissance et le marché du travail devraient se redresser plus tard en 2024. L’inflation devrait se rapprocher de la cible de 2 %. »

Les leçons apprises

La volatilité de ces dernières années a été riche d’enseignements.

Elle nous a rappelé que l’inflation nuit aux gens et à l’économie. L’inflation n’épargne personne. Presque tout le monde a vu sa situation s’empirer.

Cette leçon a fait ressortir l’importance de notre cible de 2 %. Quand l’inflation a bondi en 2022, nous avons réagi de manière décisive. Nous restons engagés à ramener l’inflation à la cible, parce qu’avec un taux d’inflation de 2 % :

  • les gens peuvent faire des plans sans se soucier des variations du coût de la vie
  • il y a plus de concurrence et de stabilité – l’économie peut mieux fonctionner

Nous avons aussi appris à quel point la confiance du public est précieuse. Dans les années 1970, les banques centrales n’avaient pas cette confiance et il était difficile de réduire l’inflation. Aujourd’hui, la confiance qu’on nous accorde nous a aidés à garder les attentes d’inflation ancrées à la cible de 2 %. Cela dit, nous savons très bien que cette confiance ne va pas de soi. Elle se gagne.

Le pire de la pandémie est derrière nous, et nous savons maintenant sur quoi devrait porter notre attention et comment adapter nos outils et modèles. Mais l’avenir nous réserve d’autres défis et d’autres sources d’incertitude, comme :

  • les tensions géopolitiques
  • les phénomènes météorologiques extrêmes
  • les hauts niveaux d’endettement

Les problèmes d’approvisionnement et les transformations dans les relations économiques pourraient aussi devenir plus fréquents. Pour composer avec ces défis, nous améliorons nos outils d’analyse de manière à :

  • mieux comprendre les mutations économiques
  • analyser les données de façon plus précise

Nous voulons que les gens comprennent nos décisions et nos motivations. La transparence est essentielle. Voilà pourquoi nous améliorons nos communications :

  • en étant davantage présents sur les réseaux sociaux
  • en rejoignant les Canadiennes et Canadiens partout au pays

À partir de 2024, nous tiendrons aussi une conférence de presse après chaque décision de politique monétaire. Cette mesure fait partie de l’engagement que nous avons pris d’expliquer nos actions.

Notre engagement dans un contexte d’incertitude

Même si nous peaufinons nos analyses et améliorons nos projections, il est difficile – voire impossible – de prédire l’avenir.

Nous devons traverser cette période d’incertitude élevée en faisant preuve d’humilité. Il y a des limites à ce que la politique monétaire peut accomplir. Mais en étant davantage à l’écoute et en communiquant mieux, nous pouvons renforcer la confiance du public pour que notre économie soit prête à faire face aux défis qui l’attendent.

Si nous avons retenu une chose de l’amère expérience de la forte inflation des années 1970, c’est bien de ne pas baisser notre garde, et ce faisant, de ne pas perdre la confiance du public. »

Le gouverneur Tiff Macklem répond aux questions des médias après son discours.

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