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La lutte pour revenir à un bas niveau d’inflation

Le gouverneur Tiff Macklem explique comment l’inflation élevée nuit aux Canadiennes et aux Canadiens, et comment la politique monétaire la fait baisser. Il explique aussi pourquoi la Banque du Canada doit garder le cap dans sa lutte contre l’inflation élevée.

Le gouverneur Macklem s’adresse à la Chambre de commerce de Saint John. Lisez le discours complet.

L’inflation élevée rend la vie plus difficile pour tout le monde

L’économie et le marché du travail se portent étonnamment bien depuis le pire de la pandémie de COVID-19.

Mais les Canadiennes et les Canadiens sont mécontents – et c’est en grande partie en raison de l’inflation élevée.

Dans notre Enquête sur les attentes des consommateurs au Canada, presque 9 répondants sur 10 nous ont dit que l’inflation a fait empirer leur situation. Il y a aussi d’autres façons de constater les effets de l’inflation élevée :

  • Le nombre de grèves a augmenté; les employeurs et les travailleurs peinent à s’entendre sur ce qui constitue un salaire équitable.
  • Les entreprises augmentent leurs prix de manière plus fréquente et plus substantielle que d’habitude.
  • Nos enquêtes montrent que les familles dépensent moins et essaient de trouver des biens et services moins chers.

L’inflation élevée est particulièrement pénible pour les Canadiennes et Canadiens à faible revenu. Ils ont très peu d’économies pour faire face aux hausses de prix et ce sont ceux des produits essentiels – comme la nourriture, le loyer et l’essence –qui ont monté le plus vite.

La hausse du coût de la vie complique la vie de tout le monde, surtout celle des personnes qui sont déjà dans une situation difficile. »

L’inflation était particulièrement élevée et nuisible dans les années 1970

Dans les années 1970, des forces économiques mondiales ont fait grimper les prix à l’échelle globale, comme nous le vivons maintenant. Toutefois, l’inflation était beaucoup plus élevée et tenace à l’époque. Elle a atteint un pic de près de 13 % et est restée en moyenne au-dessus de 7 % pendant toute la décennie.

En raison de cette inflation très élevée, de nombreuses grèves ont eu lieu dans les années 1970, dont plusieurs étaient longues et intenses. Les gens étaient insatisfaits parce que leurs augmentations salariales ne suffisaient pas à compenser les hausses de prix.

Les décideurs ont essayé de faire baisser l’inflation, mais leurs mesures étaient soit inefficaces, soit trop timides. Il a fallu des taux d’intérêt très élevés et une grave récession accompagnée d’un chômage élevé pour ralentir l’inflation.

Lorsque les décideurs ont finalement réalisé que des mesures plus vigoureuses étaient nécessaires, l’inflation était déjà enracinée dans l’économie. Quand les entreprises, les travailleurs et les consommateurs s’attendent tous à une inflation élevée, il est plus difficile de la faire baisser. »

Le retour à une inflation basse sera moins ardu cette fois-ci

Les taux d’intérêt élevés ont calmé la surchauffe de l’économie et freiné l’élan de l’inflation, qui est passée d’un sommet de 8,1 % en juin 2022 à 3,1 % le mois dernier.

Nous sommes convaincus que nous allons revenir à une inflation basse plus rapidement que dans les années 1970, et à un coût économique plus bas. C’est parce que nous profitons d’avantages clairs cette fois-ci :

  • notre cible d’inflation est claire et nous avons démontré que nous sommes capables de l’atteindre et de la maintenir
  • nous avons pris des mesures soutenues et énergiques en réponse à l’inflation élevée

L’inflation est demeurée près de la cible durant la grande majorité des 25 années qui ont précédé la pandémie. Cette stabilité permettait aux gens de faire leur budget en sachant que leur argent conserverait généralement sa valeur.

De plus, nous avons réagi de manière décisive à l’inflation élevée en relevant notre taux directeur : il était près de zéro au début de 2022 et se situe maintenant à 5 %.

Nous savons que beaucoup de Canadiennes et de Canadiens voient nos hausses de taux comme un coût supplémentaire. Nous savons aussi qu’une croissance lente n’est pas réjouissante. Mais l’autre option, soit des années d’inflation élevée, est bien pire.

Une fois que nous aurons traversé cette période de faible croissance et que l’inflation sera revenue à la cible, les Canadiennes et les Canadiens pourront à nouveau faire un budget et investir en toute confiance. De plus, les prix seront stables et prévisibles, et l’économie fonctionnera mieux pour tout le monde. »

Le gouverneur Macklem répond aux questions des médias après son discours.

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