Qu’est-ce qui fait grimper le prix du panier d’épicerie?

La météo et les coûts de l’énergie, de la main-d’œuvre et des importations font tous monter les prix des aliments

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Quand la facture d’épicerie augmente, il devient plus difficile de boucler son budget.

Après le choc économique initial de la pandémie de COVID-19, les gens au Canada ont dû composer avec une inflation élevée et généralisée. Mais la croissance des prix a été encore plus rapide du côté des aliments. La Banque du Canada surveille de près le prix du panier d’épicerie, qui entre dans la mesure du taux annuel d’inflation de Statistique Canada – qu’on appelle l’indice des prix à la consommation. Beaucoup de facteurs influencent les prix des aliments, comme le coût de l’énergie, de la main-d’œuvre, du transport, ainsi que les taux de change et l’abondance des récoltes.

Les facteurs qui font grimper le prix des aliments.

Produire beaucoup de nourriture prend beaucoup d’énergie

On a besoin d’énergie pour cultiver la terre. La machinerie agricole fonctionne au diesel ou à l’essence. La fabrication des engrais utilisés pour accroître le rendement des cultures demande, elle aussi, beaucoup d’énergie. Les engrais sont fabriqués à partir de matériaux comme la potasse, un minerai qu’on extrait du sol. Même s’ils permettent aux agriculteurs d’obtenir de plus grosses récoltes sur une plus petite superficie, les engrais rendent l’agriculture plus énergivore. Il faut aussi acheminer les produits agricoles vers des usines de transformation alimentaire et des supermarchés. Les camions, les trains, les navires et les avions qui transportent ces denrées ont tous besoin de carburant.

En d’autres mots, quand les prix de l’énergie augmentent, les prix des aliments grimpent eux aussi. Lorsque les agriculteurs, les producteurs d’engrais et les sociétés de transport doivent payer plus cher pour le carburant, il devient plus coûteux d’acheminer la nourriture depuis les champs jusqu’aux tablettes des supermarchés. Ces coûts peuvent être transférés aux consommateurs et contribuer à l’augmentation des prix.

La météo : parfois une alliée, parfois une ennemie

Les conditions météorologiques dans les régions agricoles ont un grand impact sur l’agriculture. Si le temps est trop pluvieux ou trop sec, les récoltes seront moins bonnes. Mais les gens ne mangeront pas moins pour autant, et la demande soutenue fera grimper les prix.

Les changements climatiques augmentent la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes aux quatre coins du globe. C’est un des facteurs qui expliquent l’escalade des prix des aliments au Canada. Une grande partie des produits dans nos épiceries proviennent de régions comme la Californie et le Mexique, où les agriculteurs peuvent cultiver la terre à longueur d’année. Mais ces dernières saisons, la météo a causé du tort aux récoltes dans ces régions.

Les fermes canadiennes n’ont pas été épargnées non plus. En 2021, une vague de chaleur et une sécheresse intense dans l’Ouest canadien ont affecté les récoltes de céréales. Le blé a alors connu l’une des hausses de prix les plus fortes de toutes les denrées alimentaires. Les prix de la viande ont aussi grimpé. En effet, la chaleur extrême a brûlé l’herbe dans les champs où les bovins allaient habituellement paître, ce qui a forcé les agriculteurs à acheter des fourrages pour les nourrir. La situation a engendré des coûts supplémentaires pour eux et, au bout du compte, ce sont les consommateurs qui ont vu leur facture augmenter.

Le besoin de main-d’œuvre dans les champs et ailleurs

Le coût de la main-d’œuvre est un autre facteur qui influence les prix des aliments. Les fermes embauchent des travailleurs pour les semailles et la moisson; les supermarchés paient des employés pour remplir les étagères et servir les clients. Les usines de transformation alimentaire ont aussi besoin de main-d’œuvre. L’augmentation des coûts de main-d’œuvre se répercute sur les coûts pour les producteurs et les épiciers.

L’impact des taux de change sur le prix des produits internationaux vendus au pays

Le Canada importe beaucoup d’aliments, surtout l’hiver, quand sa production intérieure est beaucoup moins importante. Ça signifie que les taux de change – surtout avec le dollar américain – ont un impact sur les prix à l’épicerie. Quand la valeur du dollar canadien est plus faible par rapport au dollar américain, il faut plus de dollars canadiens pour acheter des produits aux agriculteurs américains. Ça fait monter les prix dans les supermarchés.

Maintenir la stabilité des prix

Certains des facteurs qui font grimper le prix des aliments sont mondiaux. Ce sont les marchés internationaux qui établissent le prix du pétrole, et personne ne peut contrôler la météo. Toutefois, on peut maîtriser l’inflation.

En ciblant un taux d’inflation de 2 %, la Banque du Canada vise à garder l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible dans l’ensemble de l’économie, même à l’épicerie.

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