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Safe Payments

Disponible en format(s) : PDF

De nos jours, il existe deux principaux types d’instruments de paiement : l’argent comptant et les paiements électroniques effectués à partir des dépôts bancaires. L’argent comptant est un élément de passif de banque centrale et est perçu comme étant très sûr. Quant aux dépôts, ils constituent un élément de passif des banques commerciales. Ils sont habituellement sûrs, mais en temps de crise, ils sont exposés au risque de défaut. Alors que l’argent comptant est de moins en moins utilisé, peut-on se fier au secteur privé pour qu’il investisse de façon que les systèmes de paiement électronique atteignent leur niveau de sûreté optimal?

Nous répondons à cette question en modélisant des mesures destinées à inciter le secteur privé à investir dans la sûreté des systèmes de paiement basés sur les dépôts bancaires. Les déposants peuvent atténuer le risque lié à un système de paiement de deux façons : 1) en exerçant une surveillance en vue de réduire le risque de défaut avant que celui-ci ne survienne (surveillance ex ante) ou 2) en exerçant une surveillance afin de détecter rapidement un défaut après qu’il s’est produit (surveillance ex post). Les déposants peuvent aussi ouvrir un compte distinct et sûr comme solution de secours, afin de pouvoir y virer des fonds depuis leur compte à risque lors d’une crise.

Nous constatons que les agents privés, c’est-à-dire les déposants, peuvent être amenés à surutiliser ou sous-utiliser des comptes sûrs, car ils n’internalisent pas les externalités des systèmes de paiement. Cependant, les gouvernements peuvent recourir à des mesures fiscales ou à des subventions visant à corriger les incitations des agents privés afin que les comptes sûrs soient employés de manière optimale.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-53