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The Liquidity Trap: Evidence from Japan

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L'activité économique piétine au Japon depuis l'éclatement de la bulle spéculative survenu sur les marchés financiers en 1990, en dépit d'une politique monétaire fortement expansionniste qui a fait baisser les taux d'intérêt à des niveaux records. Plusieurs raisons ont été avancées pour expliquer la faiblesse persistante de l'économie nippone, mais la plus curieuse du point de vue d'une banque centrale est la possibilité que la politique monétaire se soit largement avérée inefficace parce que l'économie était tombée dans une «trappe à liquidité» de type keynésien. Selon Keynes, l'autorité monétaire serait incapable de réduire les taux d'intérêt en deçà d'un niveau positif minimum si les participants aux marchés sont convaincus que les taux d'intérêt ont touché un plancher. Dans ce cas, toute augmentation ultérieure de la masse monétaire amènerait les investisseurs à accroître leurs encaisses oisives et à se défaire des titres émis par les administrations publiques.

L'auteure de l'étude cherche à déterminer, au moyen d'une analyse de la demande de monnaie, si l'économie nippone est tombée récemment dans une trappe à liquidité. Elle utilise aussi un modèle de Markov à changement de régime en vue d'établir si la réaction récente de la demande de monnaie aux taux d'intérêt peut être interprétée comme un régime distinct. De façon générale, l'auteure ne trouve aucun indice étayant l'existence d'une trappe à liquidité ni de preuve lui permettant de conclure que la réaction de la demande de monnaie aux variations de taux d'intérêt se soit nettement modifiée. Elle constate toutefois que la sensibilité de la demande de monnaie à ces variations a jusqu'ici été plus faible au Japon qu'ailleurs, ce qui donne à penser que la relation traditionnellement établie entre la demande de monnaie et les taux d'intérêt ne s'y vérifie peut-être pas.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-1997-4