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La Banque du Canada publie sa livraison semestrielle du Rapport sur la politique monétaire

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La Banque du Canada publie aujourd'hui la douzième livraison de son Rapport sur la politique monétaire. Dans ce document, qui paraît chaque année en mai et en novembre, la Banque examine les tendances économiques et financières à la lumière de la stratégie qu'elle poursuit pour la maîtrise de l'inflation au Canada.

La Banque souligne que l'économie canadienne a maintenu son essor et dépassé les attentes. Malgré cette solide croissance, l'inflation mesurée par l'indice de référence est restée inférieure aux prévisions.

L'économie mondiale affiche un grand dynamisme. Bien que la demande demeure robuste aux États-Unis, des données récentes indiquent que le rythme de l'expansion au sein de l'économie américaine a ralenti. De nombreux pays à marché émergent continuent de se relever de la crise financière de 1997-1998. En Europe, on s'attend à ce que la croissance économique demeure soutenue au cours des prochains trimestres. L'économie du Japon, bien qu'encore fragile, donne des signes d'amélioration.

Compte tenu de la révision à la hausse du PIB au Canada pour le second semestre de 1999 ainsi que de la vigueur de l'activité observée durant les six premiers mois de cette année, la Banque prévoit maintenant que le taux d'expansion de l'économie sera de près de 5 % en 2000. Elle s'attend à ce que ce taux retombe entre 3 et 4 % en 2001, en raison surtout du ralentissement prévu de l'économie américaine. Malgré des signes indiquant que l'économie a commencé à décélérer, la vigueur de la demande donnera lieu à une intensification des pressions exercées sur l'appareil de production. On prévoit donc que l'inflation mesurée par l'indice de référence montera à 2 %, le point médian de la fourchette cible de la Banque, au second semestre de 2001. Si le prix du pétrole se stabilise à un niveau légèrement inférieur à 30 $ É.-U. le baril, le taux d'augmentation de l'IPC global devrait se replier aux environs de 2 % d'ici la fin de 2001.

Les principaux risques qui pèsent sur ces prévisions touchent à la demande, à l'offre et aux anticipations d'inflation. La croissance soutenue de la demande américaine de produits d'exportation canadiens pourrait attiser les pressions inflationnistes au Canada. Du côté de l'offre, la vive progression des dépenses en machines et matériel, conjuguée aux gains de productivité observés récemment, pourrait pousser les limites de la capacité de production au-delà des niveaux projetés. Cependant, la Banque continuera de se montrer prudente dans ses projections concernant la production potentielle, les révisant au fur et à mesure que les preuves s'accumulent. Le renchérissement de l'énergie pourrait se répercuter sur les prix d'autres biens et services et sur les attentes relatives à l'inflation.

Le défi que devront continuer de relever les autorités monétaires sera d'évaluer soigneusement où se situe l'équilibre entre l'offre et la demande globales et d'empêcher la hausse des cours de l'énergie de se répercuter sur l'inflation mesurée par l'indice de référence et sur les attentes d'inflation. La Banque doit se tenir prête à modifier les conditions monétaires au moment opportun afin de maintenir la tendance de l'inflation au bas niveau qui s'est avéré bénéfique pour l'économie canadienne.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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