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La Banque du Canada maintient le taux cible du financement à un jour à 4 1/2 %

La Banque du Canada a annoncé aujourd'hui qu'elle maintient le taux cible du financement à un jour à 4 1/2 %. La fourchette opérationnelle pour ce taux est inchangée, et le taux officiel d'escompte demeure à 4 3/4 %.

Avec en toile de fond la robuste expansion économique mondiale et les cours élevés des matières premières, les données reçues depuis la publication de la Mise à jour de juillet du Rapport sur la politique monétaire indiquent que l'économie canadienne fonctionne maintenant davantage au-delà de son potentiel qu'on ne l'avait alors anticipé. L'inflation mesurée par l'indice de référence, qui s'est maintenue au-dessus de 2 % au cours de la dernière année, se situait à 2,2 % au mois d'août. L'inflation mesurée par l'IPC global, qui dépassait la cible de 2 % depuis le printemps, est descendue temporairement à 1,7 % en août.

Depuis la parution de la Mise à jour de juillet, les perspectives d'évolution de l'économie américaine se sont assombries en raison du ralentissement plus important que prévu dans le secteur du logement. La Banque a revu à la baisse sa projection concernant l'expansion aux États-Unis, tablant maintenant sur un taux de 1,9 % en 2007 et de 2,1 % en 2008. La croissance dans ce pays devrait remonter à 3 % en 2009.

Le dollar canadien s'est échangé en juillet et en août à l'intérieur d'une fourchette allant de 93 à 95,5 cents É.-U., mais il s'est depuis lors apprécié de façon marquée, grimpant jusqu'à 1,03 dollar É.-U. Dans son nouveau scénario de référence, la Banque suppose que le cours du dollar canadien s'établira en moyenne à 98 cents É.-U., soit au milieu de la fourchette dans laquelle il s'est maintenu depuis la publication de la Mise à jour de juillet. De plus, les conditions du crédit se sont resserrées par suite de l'évolution des marchés financiers cet été. En ce qui concerne le Canada, la Banque fait l'hypothèse que le coût du crédit aux entreprises et aux ménages par rapport au taux du financement à un jour sera de 25 points de base supérieur, au cours de la période de projection, à ce qu'il était avant les événements de l'été.

Malgré le resserrement des conditions du crédit, la demande intérieure au Canada devrait rester vigoureuse. Mais compte tenu des effets combinés de la détérioration des perspectives de croissance aux États-Unis et du niveau plus élevé postulé pour le dollar canadien, les exportations nettes exerceront en 2008 et 2009 un effet modérateur sur l'économie plus prononcé qu'on ne l'avait d'abord envisagé. Par conséquent, l'économie canadienne devrait progresser de 2,6 % en 2007, de 2,3 % en 2008 et de 2,5 % en 2009. Ce profil de croissance implique que l'équilibre entre l'offre et la demande globales se rétablira au début de 2009. Le taux d'augmentation de l'indice de référence et celui de l'IPC global devraient tous deux revenir à 2 % au second semestre de 2008.

À la lumière de cette projection, la Banque juge, à l'heure actuelle, que le taux cible du financement à un jour se trouve à un niveau compatible avec la réalisation de la cible d'inflation à moyen terme.

Des risques importants, tant à la hausse qu'à la baisse, pèsent sur la projection de la Banque en matière d'inflation. Du côté des risques à la hausse, il y a la possibilité que la demande excédentaire au sein de l'économie canadienne persiste plus longtemps que prévu. Cette évolution pourrait découler de deux sources, soit une progression des dépenses des ménages plus solide que ce à quoi on s'attend et un taux d'accroissement de la productivité inférieur aux hypothèses. Du côté des risques à la baisse, si le taux de change du dollar canadien devait se maintenir au-dessus du niveau de 98 cents É.-U. postulé pour la période de projection pour des raisons qui ne seraient pas liées à une demande de produits canadiens plus élevée que prévu, la production et l'inflation au pays seraient plus faibles. En outre, l'effet de l'appréciation passée du dollar canadien sur la demande et l'inflation pourrait se révéler plus important qu'escompté, et l'incidence de l'atonie du secteur du logement aux États-Unis, plus grande que projeté. Tout bien considéré, la Banque estime que les risques entourant la projection relative à l'inflation sont relativement équilibrés, quoique les risques à la baisse puissent être légèrement prépondérants.

Le Rapport sur la politique monétaire, qui paraîtra le 18 octobre 2007, contiendra une mise à jour complète des perspectives établies par la Banque au sujet de la croissance et de l'inflation.

Note d'information

La prochaine date d'établissement du taux cible du financement à un jour par la Banque du Canada est le 4 décembre 2007.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués