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Il faut agir avec audace pour assurer une reprise économique solide, déclare le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney

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La récente récession n’a pas été un ralentissement économique ordinaire, et les secteurs public et privé au Canada et dans le monde entier doivent agir avec audace pour assurer une reprise solide, a affirmé aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney.

« Ne vous y trompez pas : il s’agissait bel et bien de la Grande Récession. Prétendre le contraire par des comparaisons simplistes avec le passé, c’est ne tenir compte ni de la rapidité et de l’ampleur des mesures de politique qui ont été prises, ni de la possibilité que les répercussions de la crise perdurent pendant des années », a dit le gouverneur devant la Chambre de commerce du Grand Charlottetown, dans un discours où il décrit l’expérience économique du Canada au cours des dernières années, ses perspectives actuelles et ses défis futurs.

Dans un contexte où la reprise économique mondiale est « favorisée par les pouvoirs publics et évolue à une vitesse variable », le gouverneur a déclaré que la Banque s’attend à ce que : le rythme, la composition et la variabilité de la croissance à l’échelle du globe présentent très peu d’uniformité d’une économie à l’autre; le niveau et la volatilité des prix des matières premières augmentent; la nature du système financier mondial soit radicalement transformée; l’ouverture des marchés mondiaux des biens et des capitaux ne puisse plus être assurée.

Il faudra modifier les comportements et procéder à des ajustements en matière de politiques pour mettre en oeuvre concrètement le cadre du G20 à l’appui d’une croissance forte, durable et équilibrée, a poursuivi le gouverneur. Les points essentiels du programme de réforme financière du G20 s’articulent sur deux grands axes : protéger les banques contre le cycle économique et protéger le cycle contre les banques. Le premier axe de réforme consiste à accroître la solidité et la résilience de chaque banque, tandis que le second vise principalement à renforcer le système dans son ensemble afin que celui-ci soit capable de résister à la défaillance de n’importe laquelle des institutions financières qui le composent. Enfin, les autorités doivent veiller à ce que les entreprises puissent fonctionner dans un climat commercial et réglementaire ouvert et stable, exempt de protectionnisme dans les secteurs du commerce et de la finance.

« Le G20 s’est doté d’un programme complet et radical, mais il nous faut joindre le geste à la parole », a souligné le gouverneur Carney.

Au Canada, toutes les entreprises, grandes ou petites, doivent prendre les choses en main si l’on veut une reprise équilibrée et une économie plus compétitive. « Rester sur la touche reviendrait à ne pas voir l’ampleur du défi ni les possibilités que recèlent l’insuffisance de notre rendement passé et la transformation de l’économie du globe », a indiqué le gouverneur. « Les impératifs semblent clairs pour les entreprises canadiennes. Elles doivent trouver de nouveaux fournisseurs, exporter vers de nouveaux marchés et élaborer une nouvelle méthode de gestion dans un contexte de volatilité accrue. »

Le Canada a un rôle considérable à jouer. Selon le gouverneur, « le Canada n’est pas un simple spectateur au milieu de cette tourmente planétaire. Notre pays peut influer sur les politiques et canaliser les réformes. Nos entreprises peuvent aller au-devant des nouvelles tendances et en tirer profit. Mais les efforts que nous devrons tous consentir seront héroïques, et l’hésitation sera coûteuse ».

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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