Résultats de l’enquête du 1er trimestre | Vol. 12.1 | 15 avril 2019
La présente enquête porte sur les changements survenus dans les pratiques de prêt au 1er trimestre de 2019. Elle a été réalisée entre le 4 février et le 8 mars 2019.
Conditions de prêt aux ménages
- Les conditions d’octroi des prêts hypothécaires et non hypothécaires n’ont presque pas changé (graphique 1). Cette situation fait suite au resserrement observé en 2017 et au début de 2018 en raison des modifications réglementaires sur le marché hypothécaire1.
- Les modalités tant tarifaires que non tarifaires des prêts aux ménages sont demeurées pratiquement les mêmes (graphique 2 et graphique 3)2.
- La demande a diminué pour tous les types d’emprunts des ménages, ce qui reflète la hausse des taux d’intérêt (laquelle contribue, notamment, au ralentissement de l’activité sur le marché du logement), les conditions moins favorables de l’économie et du marché du travail, et la baisse de la confiance des consommateurs.
- La demande d’emprunt des ménages devrait continuer de reculer au prochain trimestre surtout pour les prêts hypothécaires à faible rapport prêt-valeur et les lignes de crédit garanties par l’avoir propre foncier. Les principales raisons citées sont la baisse de l’activité sur le marché du logement, l’incertitude concernant la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement potentiel de l’économie canadienne.
Graphique 1 : Les conditions de prêt aux ménages n’ont presque pas changé
Graphique 2 : Les modalités tarifaires et non tarifaires des prêts hypothécaires sont demeurées les mêmes
Graphique 3 : Les modalités tarifaires et non tarifaires des prêts non hypothécaires sont demeurées les mêmes
Conditions de prêt aux entreprises
- Les conditions générales de prêt aux entreprises n’ont presque pas changé au premier trimestre, et le solde des opinions est passé de -16 à -3 % sur le trimestre (graphique 4).
- Les modalités tarifaires se sont légèrement assouplies, tandis que les modalités non tarifaires sont demeurées les mêmes (graphique 5).
- Ce léger assouplissement des modalités tarifaires s’explique principalement par les conditions de prêt aux grandes sociétés3. Bien que la concurrence continue de favoriser cet assouplissement chez ces dernières, il est beaucoup moins répandu.
- Les préoccupations relatives au secteur de l’énergie en Alberta ont aussi entraîné un resserrement des conditions de prêt dans la région pour les petites entreprises et les sociétés commerciales.
- Les répondants ont noté que la demande de crédit n’a presque pas changé au premier trimestre (à l’exception d’une légère augmentation de la part des emprunteurs commerciaux), après cinq hausses trimestrielles consécutives.
- La volatilité accrue observée à la fin de 2018 et au début de 2019 a entraîné une réduction de l’accès aux marchés de capitaux pour les emprunteurs de toutes les catégories de risque (particulièrement les emprunteurs à risque plus élevé). La situation s’est toutefois redressée à la seconde moitié du premier trimestre de 2019, les écarts redevenant plus minces.
Graphique 4 : Les conditions générales de prêt aux entreprises n’ont presque pas changé
Graphique 5 : Les modalités tarifaires se sont légèrement assouplies, tandis que les modalités non tarifaires sont demeurées les mêmes
Notes
- 1. Le solde des opinions révèle uniquement le sens du changement net dans les conditions de prêt par rapport au trimestre précédent; il ne donne pas d’indication quant à son ampleur.[←]
- 2. Le coût du crédit représente l’écart par rapport aux taux de base plutôt que le niveau des taux. Les modalités non tarifaires comprennent les modalités du crédit (garanties, clauses, etc.), les normes générales et les limites d’affectation des capitaux.[←]
- 3. On différencie les grandes sociétés, les sociétés commerciales et les petites entreprises par la taille des prêts qui leur sont accordés. Voir l’encadré 2 du document intitulé L’enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit, de U. Faruqui, P. Gilbert et W. Kei (2011), Ottawa, Banque du Canada.[←]