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Financial Frictions, Durable Goods and Monetary Policy

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Les frictions financières influent sur les montants que les consommateurs peuvent dépenser en biens durables et non durables. Les emprunteurs peuvent être soumis à des plafonnements du rapport prêt-valeur et du ratio du service de la dette au revenu. Dans ce contexte, une contraction monétaire réduit considérablement la capacité d’emprunt des consommateurs souhaitant acheter des biens durables. Nous étudions ces effets à l’aide d’un modèle d’équilibre général dynamique et stochastique (EGDS).

Selon les modèles EGDS intégrant des biens durables, en cas de resserrement monétaire, la consommation de biens non durables devrait diminuer et celle de biens durables augmenter. Toutefois, cette prévision contredit les observations empiriques, dans le cadre desquelles ces deux types de dépenses de consommation subissent une chute, d’ailleurs plus importante pour les biens durables que pour les biens non durables. Des économistes ont tenté de résoudre ce problème en intégrant à leur modèle des contraintes liées au rapport prêt-valeur, sans guère de succès. Dans notre modèle, nous employons une plus vaste gamme de frictions financières, en particulier un plafonnement des prêts fondé sur le ratio du service de la dette au revenu.

Nous montrons que l’intégration au modèle de contraintes associées tant au rapport prêt-valeur qu’au ratio du service de la dette au revenu permet de rendre compte de l’augmentation contrefactuelle de la consommation de biens durables consécutive à un choc monétaire restrictif et d’aboutir à la corrélation correcte. L’inclusion d’un plafonnement des prêts fondé sur le ratio du service de la dette au revenu entraîne une diminution de l’offre de travail. La production s’en voit réduite, ce qui rend plus probable une baisse des dépenses totales en biens durables.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-31