Borrow Now, Pay Even Later: A Quantitative Analysis of Student Debt Payment Plans

Disponible en format(s) : PDF

À l’heure actuelle, aux États-Unis, les dettes d’études représentent la source d’endettement des consommateurs la plus importante après les prêts hypothécaires. Le remboursement d’un prêt étudiant vient réduire le revenu disponible de l’emprunteur tôt dans son cycle de vie, à un moment où l’utilité marginale est particulièrement grande. Il limite également la capacité des ménages à se constituer un coussin financier pour se prémunir des risques circonstanciels. Dans ce document, nous étudions d’éventuels contrats de prêt étudiant assortis d’un moratoire de 10 ans. L’emprunteur reporterait soit les remboursements de capital (moratoire sur le capital), soit tous les paiements (moratoire complet), auquel cas les intérêts échus s’ajouteraient au solde du prêt. Nous commençons par modéliser l’équilibre de référence en nous basant sur les contrats actuels, puis nous calculons l’équilibre correspondant pour ces deux types de contrats à moratoire. Notre analyse montre que les gains de bien-être générés par les deux scénarios sont appréciables sur le plan économique, et qu’ils résistent à différentes hypothèses faisant varier le comportement des prêteurs et les préférences des emprunteurs. Nous décomposons ensuite, en pourcentage, les gains attribuables au réajustement de la tarification des prêts et ceux attribuables au report des remboursements. Enfin, en comparant ces scénarios avec les changements que l’administration américaine actuelle propose d’apporter à ses programmes de remboursement adaptés aux revenus, nous montrons que les contrats à l’étude sont préférables. Essentiellement, les deux types de contrats à moratoire génèrent des gains de bien-être semblables à ceux du programme d’allègement envisagé par l’administration, sans toutefois imposer de contraintes budgétaires à l’État.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2023-54