L’excédent commercial et le déficit commercial sont des mesures de la balance commerciale d’un pays. Elles permettent de déterminer si un pays exporte ou importe davantage.
Qu’est-ce qu’une balance commerciale et comment la calcule-t-on?
La balance commerciale permet de voir si un pays achète plus de biens et de services à l’étranger (importations) qu’il en vend (exportations). C’est la différence entre la valeur totale de ses importations et la valeur totale de ses exportations.
Balance commerciale = Valeur des exportations - Valeur des importations
Si le résultat est positif, le pays a un excédent commercial. Cela veut dire qu’il exporte plus qu’il importe. Si le résultat est négatif, le pays a un déficit commercial parce qu’il importe plus qu’il exporte. Mais la balance commerciale n’est pas une feuille de pointage qui permet de savoir si un pays y gagne ou y perd dans ses relations commerciales avec un autre pays. Un déficit commercial n’est pas forcément mauvais, et un excédent commercial n’est pas forcément bon.
Souvent, un pays a un déficit commercial avec certains partenaires, et un excédent avec d’autres. Mais les échanges commerciaux apportent toujours des avantages, puisqu’ils :
- contribuent à maintenir les prix à un bas niveau en favorisant la concurrence
- permettent aux consommateurs d’avoir plus de choix
- ouvrent aux entreprises de nouveaux marchés, ce qui stimule la productivité
- permettent à chaque pays de se spécialiser dans ce qu’il produit le mieux
- créent des emplois dans les secteurs de la production et de la logistique
Une économie peut bénéficier des échanges commerciaux, quelle que soit sa balance commerciale
Qu’un pays affiche un excédent ou un déficit commercial, il peut toujours tirer parti du commerce international. En effet, un pays tire profit du commerce des biens ou services qu’il est capable de produire moins cher et de façon plus efficiente que les autres pays. On dit alors qu’il a un avantage comparatif. Mais le pays qui achète ces biens ou services y gagne également.
Par exemple, un pays avec des ressources minérales abondantes et facilement disponibles pourrait produire des métaux comme l’acier ou l’aluminium de manière efficiente, et les vendre à un pays aux ressources plus limitées. Même si la relation commerciale entre les deux pays est essentiellement à sens unique, chacun peut en bénéficier. Voici comment fonctionne le principe de l’avantage comparatif :
- Le pays exportateur a accès à un plus grand nombre d’acheteurs et peut donc fabriquer en plus grande quantité et ainsi faire baisser ses coûts de production.
- Le pays importateur paie moins cher son acier et son aluminium que s’il les produisait lui-même, ce qui lui permet de concentrer son économie sur des biens plus rentables à fabriquer
La balance commerciale tient compte des échanges de biens et de services
La balance commerciale ne se limite pas aux biens : elle tient compte aussi des échanges de services, qui représentent une part importante de l’économie canadienne. Chaque année, les Canadiennes et Canadiens achètent et vendent pour des centaines de milliards de dollars de services à l’international, et les exportations de services augmentent plus rapidement que celles de biens. Le Canada a particulièrement bien réussi à exporter ses services informatiques et d’information, son expertise de recherche-développement et ses services techniques comme l’ingénierie. Les services représentent environ un quart des exportations du pays, et leur part pourrait encore augmenter. La nature numérique de nombreux services permet en effet aux entreprises d’atteindre des marchés dans le monde entier.
Chaque pays a sa propre économie – et sa propre balance commerciale
La balance commerciale qui convient le mieux à un pays dépend de sa situation économique. Parfois, le Canada a un excédent commercial et parfois, un déficit. Que notre pays importe ou exporte plus, les échanges sont un moteur important de notre économie. Ils représentent environ deux tiers de la production économique totale du Canada. Les exportations créent des emplois dans les secteurs de la production et de la logistique, ce qui stimule l’activité économique. Les importations offrent plus de choix aux consommateurs et contribuent à maintenir les prix à un bas niveau en favorisant la concurrence. En améliorant la productivité et en favorisant la concurrence, le commerce international stimule la croissance économique et peut aider à maintenir l’inflation à un niveau bas, stable et prévisible.