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Selon la première sous-gouverneure Wilkins, le système financier est plus sûr, mais il reste encore à faire

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Nous avons réalisé un travail considérable pour accroître la résilience du système financier, mais il reste du pain sur la planche, a indiqué aujourd’hui la première sous‑gouverneure, Mme Carolyn A. Wilkins, à l’auditoire assistant à un colloque sur les leçons tirées de la crise, tenu à l’École de gestion Rotman de l’Université de Toronto.

« Nous avons accompli beaucoup de choses ces dix dernières années, et nous en récoltons aujourd’hui les fruits, a déclaré la première sous-gouverneure. Ceux-ci pourraient toutefois ne pas être durables, à moins que nous ne concentrions nos efforts sur certains chantiers inachevés : mieux comprendre le rôle de la politique monétaire dans le renforcement de la stabilité financière, actualiser les politiques de réglementation et de supervision à mesure qu’évoluent les risques, et établir des plans de redressement et de résolution en prévision des problèmes qui ne manqueront pas de survenir. »

Dans son discours, Mme Wilkins a fait remarquer qu’on ne s’entendait pas encore sur la meilleure manière dont les banques centrales devraient prendre en compte les considérations de stabilité financière au moment de formuler leur politique monétaire. Pour résoudre cette question, il faut, d’après elle, investir dans des modèles de politique monétaire qui tiennent mieux compte des liens entre le système financier et l’économie. Il est en outre nécessaire de renforcer le cadre de politiques macroprudentielles pour qu’elles soient en mesure de cibler spécifiquement les risques pesant sur le système financier. « Il est essentiel de disposer d’un cadre solide pour empêcher qu’on se fie outre mesure à la politique monétaire afin de contrer l’intensification des vulnérabilités financières », a-t-elle souligné.

Il y a également lieu d’actualiser les pratiques de réglementation et de supervision au fur et à mesure de l’émergence de nouveaux risques, surtout ceux qui découlent des interconnexions dans un écosystème financier en rapide évolution. Mme Wilkins a mis l’accent sur deux enjeux de plus en plus préoccupants dans le contexte actuel : la menace des cyberattaques et le rythme rapide de l’innovation financière.

« Le risque ne cesse de se modifier, a-t-elle expliqué. La crise nous a enseigné que, bien que les sources des problèmes soient nombreuses, l’innovation financière en est généralement l’une des principales. »

Enfin, même si la Banque du Canada collabore avec des partenaires nationaux et internationaux afin de repérer et d’endiguer les risques pesant sur le système financier, il y a encore à faire pour se préparer à affronter les problèmes qui surviendront. Les banques canadiennes, de concert avec les autorités, travaillent assidûment à leurs plans de résolution, et l’élaboration d’un régime de résolution pour les infrastructures de marchés financiers d’importance systémique est en cours.

« Soyez assurés que nous n’aurons de cesse tant que tous ces plans ne répondront pas à une norme appropriée », a-t-elle affirmé.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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