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Déclaration préliminaire devant le Comité sénatorial permanent des banques et du commerce

Monsieur le Président, distingués membres du Comité, bonjour. Nous apprécions la possibilité que nous avons de vous rencontrer, habituellement deux fois l'an, à la suite de la parution du Rapport sur la politique monétaire. Nous croyons que ces séances nous aident à bien renseigner les sénateurs, et par votre entremise tous les Canadiens, au sujet de notre point de vue sur l'économie, de l'objectif de la politique monétaire et des mesures que nous prenons pour l'atteindre.

Lorsque Paul et moi sommes venus vous rencontrer en octobre de l'année dernière, nous vous avons mentionné que la Banque avait revu légèrement à la baisse son scénario de référence concernant l'économie canadienne par rapport à sa projection antérieure. Dans la plus récente livraison du Rapport sur la politique monétaire, que nous avons publiée jeudi dernier, nous indiquons que la croissance économique au Canada a bel et bien ralenti, mais que dernièrement, l'inflation a été plus élevée qu'escompté. Après avoir examiné l'éventail complet des indicateurs, la Banque considère maintenant que l'économie canadienne tournait à un niveau tout juste supérieur à son plein potentiel au premier trimestre de cette année.

Nous prévoyons qu'au cours de la période de projection, la demande intérieure restera le principal moteur de l'expansion au Canada. Comme on s'attend maintenant à ce que le ralentissement de l'activité aux États-Unis dure un peu plus longtemps qu'on ne l'avait d'abord envisagé, les exportations nettes devraient freiner un peu plus la croissance au Canada en 2007. La Banque estime maintenant que l'économie canadienne progressera de 2,2 % en 2007 et de 2,7 % en 2008 et en 2009. Par conséquent, l'économie devrait retourner à son potentiel dans la deuxième moitié de 2007 et y rester tout au long de 2008 et de 2009.

L'inflation mesurée par l'indice de référence devrait demeurer un peu au-dessus de 2 % au cours des prochains mois, étant donné les pressions sur la capacité de production et l'incidence de l'augmentation des prix des aliments inclus dans l'indice. Toutefois, puisque l'économie devrait retourner à son potentiel au second semestre de cette année et que les pressions dues aux prix des logements devraient s'atténuer davantage, on s'attend à ce que la pression à la hausse sur l'inflation mesurée par l'indice de référence diminue et à ce que celle-ci redescende à 2 % d'ici la fin de 2007.

L'inflation mesurée par l'IPC global, quant à elle, devrait monter au-dessus de la cible de 2 % au second semestre de 2007 et culminer sous les 3 % vers la fin de l'année, avant de revenir à la cible d'ici le milieu de 2008.

La Banque considère encore que les risques qui entourent sa projection au sujet de l'inflation sont relativement équilibrés, quoique les risques à la hausse soient désormais légèrement prépondérants.

Mardi dernier, la Banque a décidé de maintenir son taux directeur à 4 1/4 %. La Banque juge, à l'heure actuelle, que le taux cible du financement à un jour se trouve à un niveau compatible avec la réalisation de la cible d'inflation à moyen terme.

Monsieur le Président, Paul et moi nous ferons maintenant un plaisir de répondre à vos questions.