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Fire-Sale FDI or Business as Usual?

Disponible en format(s) : PDF

S’appuyant sur un nouvel ensemble de données, les auteurs étudient les caractéristiques et la dynamique des fusions et acquisitions internationales pendant les crises financières qu’ont connues les marchés émergents. Les résultats leur permettent d’évaluer si les transactions effectuées en temps de crise diffèrent fondamentalement des opérations réalisées d’ordinaire. Durant les crises, les acquisitions étrangères augmentent, pour l’essentiel, plus du fait de repreneurs du secteur non financier intéressés par des entreprises évoluant dans leur branche d’activité que sous l’impulsion de sociétés financières étrangères. Cette hausse des acquisitions au sein d’une branche est sans rapport avec la dépendance des acteurs de cette branche à l’égard du financement extérieur. Rien n’indique non plus que les entreprises étrangères acquièrent de plus grandes parts de capital lors des crises. Quant à l’effet des crises sur les fusions et acquisitions dans les marchés émergents, il ne semble pas que les firmes aux mains de repreneurs étrangers soient revendues plus souvent que les firmes dont les acheteurs ne sont pas étrangers. Qui plus est, le rythme de revente n’est pas corrélé avec la dépendance des entreprises d’une branche à l’égard du financement extérieur. Enfin, la probabilité qu’une firme sous contrôle étranger redevienne la propriété de nationaux ne change pas en période de crise. Ces résultats ne sont pas sensibles à la spécification empirique retenue ni à la définition de la durée des crises et ne varient pas non plus quand des variables macroéconomiques de contrôle sont intégrées. Contrairement à ce qui est communément admis, les acquisitions financées par des investissements directs étrangers et le rythme de revente des entreprises ainsi achetées n’augmenteraient donc pas durant les crises financières.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2013-17