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Enquête auprès des responsables du crédit — 4e trimestre de 2018

Résultats de l’enquête du 4e trimestre | Vol. 11.4 | 21 décembre 2018

La présente enquête porte sur les changements survenus dans les pratiques de prêt au quatrième trimestre de 2018. Elle a été réalisée entre le 26 octobre et le 23 novembre 2018.

Conditions de prêt aux ménages

  • Les conditions générales de prêt aux ménages (prêts hypothécaires et non hypothécaires) n’ont pas changé au quatrième trimestre (graphique 1)1.
  • Même si les conditions d’octroi des prêts hypothécaires n’ont pas changé à l’échelle nationale (graphique 2), on a observé un léger assouplissement des modalités non tarifaires des prêts hypothécaires à rapport prêt-valeur (RPV) élevé et de ceux à faible RPV au Québec. De plus, les modalités tarifaires des prêts à faible RPV se sont également resserrées quelque peu en Colombie-Britannique, dans les Prairies et en Ontario2.
  • Les taux d’approbation des demandes de prêt hypothécaire ont été plus bas au quatrième trimestre, car la hausse des taux d’intérêt et l’imposition de tests de résistance ont réduit le nombre de clients admissibles.
  • La demande de tout type d’emprunt hypothécaire a diminué, et la plupart des institutions ont mentionné la hausse des taux d’intérêt comme principale raison.
  • Même si les conditions générales d’octroi des prêts non hypothécaires sont demeurées les mêmes, un léger assouplissement des modalités tarifaires a été signalé pour les autres prêts à la consommation (graphique 3).
  • Alors que la demande de prêts automobiles est restée essentiellement inchangée, la demande pour les autres prêts à la consommation a baissé, la hausse des taux d’intérêt ayant été invoquée pour expliquer cette situation.

Graphique 1 : Les conditions de prêt aux ménages n’ont pas changé au 4ᵉ trimestre de 2018

Graphique 2 : Les conditions générales d’octroi des prêts hypothécaires n’ont presque pas changé, malgré de légères variations régionales

Graphique 3 : Les conditions générales d’octroi des prêts non hypothécaires sont demeurées essentiellement les mêmes

Conditions de prêt aux entreprises

  • La concurrence pour les grandes sociétés3 continue d’entraîner un assouplissement plus généralisé des conditions de prêt, le solde global des opinions ayant atteint -16 % au quatrième trimestre (graphique 4).
  • Cet assouplissement s’observe dans les modalités tant tarifaires que non tarifaires des prêts aux grandes sociétés, alors que les conditions du crédit sont demeurées les mêmes pour les petites entreprises et les sociétés commerciales (graphique 5).
  • Les taux d’approbation des demandes de prêt des grandes sociétés ont été plus bas au quatrième trimestre de 2018, car certains répondants semblent moins enclins à octroyer des prêts aux modalités plus souples, notamment ceux assortis de clauses moins strictes.
  • La demande de crédit des entreprises de toutes les catégories a augmenté au quatrième trimestre. La hausse de la demande des grandes sociétés s’explique par le refinancement ou la prolongation des prêts pour permettre aux entreprises de profiter de modalités plus avantageuses ou de répondre à des besoins courants. La demande accrue des petites entreprises et des sociétés commerciales, principalement observée en Colombie-Britannique et au Québec, est liée à la conjoncture économique favorable et à l’optimisme des entreprises.

Graphique 4 : La concurrence pour les grandes sociétés entraîne un assouplissement plus généralisé des conditions de prêt

Graphique 5 : Les modalités tant tarifaires que non tarifaires se sont assouplies pour les grandes sociétés, alors qu’elles demeurent les mêmes pour les petites entreprises et les sociétés commerciales


  1. 1. Le solde des opinions révèle uniquement le sens du changement net dans les conditions de prêt par rapport au trimestre précédent; il ne donne pas d’indication quant à son ampleur.[]
  2. 2. Le coût du crédit représente l’écart par rapport aux taux de base plutôt que le niveau des taux. Les modalités non tarifaires comprennent les modalités du crédit (garanties, clauses, etc.), les normes générales et les limites d’affectation des capitaux.[]
  3. 3. On différencie les grandes sociétés, les sociétés commerciales et les petites entreprises par la taille des prêts qui leur sont accordés. Voir l’encadré 2 du document intitulé L’enquête de la Banque du Canada auprès des responsables du crédit, de U. Faruqui, P. Gilbert et W. Kei (2011), Ottawa, Banque du Canada.[]

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