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Are Long-Horizon Expectations (De-)Stabilizing? Theory and Experiments

Disponible en format(s) : PDF

La plupart des modèles en finance font l’hypothèse que les agents planifient leurs transactions sur un horizon infini. Nous pensons plutôt qu’ils sont dotés d’une rationalité limitée et ne peuvent former des prévisions qu’à un horizon limité. Nous étudions ce qu’il se produit sur le niveau et la volatilité des prix lorsque les participants aux marchés financiers planifient leurs transactions sur des horizons limités.

Nous développons un modèle théorique dans lequel les agents ont des horizons de planification différents et peuvent avoir sur ces horizons des prévisions différentes, sur la base desquelles ils échangent un actif. Nous déduisons des implications que nous testons en laboratoire en utilisant plusieurs théories de formation des anticipations sur ces horizons. Nous concevons une expérience de laboratoire pour confronter ces implications théoriques aux comportements de sujets humains.

Notre expérience confirme la plupart de nos hypothèses théoriques. Les échanges basés sur un court horizon favorisent les écarts du prix par rapport au prix fondamental. En revanche, la présence d’une proportion modeste d’acteurs sur le marché opérant avec un horizon long est suffisante pour que le prix se stabilise autour de sa valeur fondamentale. Ceci s’explique par le fait que les acteurs financiers opérant sur un horizon court ont tendance à coordonner leurs prévisions de prix en s’appuyant sur des facteurs non fondamentaux comme les tendances récentes des mouvements de prix. Les acteurs à horizon long ont des anticipations plus hétérogènes quant aux futurs mouvements de prix, ce qui empêche de telles stratégies d’extrapolation à partir des tendances antérieures.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-27