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Optimal Taxation in Asset Markets with Adverse Selection

Disponible en format(s) : PDF

Pensons aux marchés de gré à gré, comme ceux des titres hypothécaires et des obligations de sociétés. Sur ces marchés, les vendeurs peuvent être mieux renseignés sur la valeur de leurs actifs et leurs besoins en liquidité, comparativement aux acheteurs. De plus, les vendeurs et les acheteurs doivent trouver des partenaires commerciaux, un processus long et coûteux. Pendant la crise financière de 2007-2009, l’activité a diminué au point de devenir quasi nulle sur certains de ces marchés. Les gouvernements et les banques centrales ont mis en place diverses politiques pour encourager les opérations.

L’une des nombreuses questions soulevées concernant ces politiques porte sur le bien-fondé, du point de vue social, des interventions du gouvernement comme instrument de politique. Pour répondre à cette question, j’étudie le barème optimal de taxe de vente dans un contexte où le planificateur est confronté au même problème de sélection adverse que les participants aux marchés. Le planificateur ne connaît donc pas le type d’actifs proposés par les vendeurs ni les besoins en liquidité de ces derniers.

Je démontre qu’une économie sans intervention du gouvernement (laissez-faire) est toujours inefficace sous contrainte. Autrement dit, le planificateur peut toujours trouver un barème de taxation pour améliorer le résultat obtenu avec une politique de laissez-faire. Cependant, le barème optimal de taxation est souvent non monotone. Par exemple, la négociation de certains actifs à prix élevé devrait être subventionnée, et la négociation de certains actifs à faible prix devrait être taxée. La mise en œuvre d’un barème de taxation non monotone est concrètement difficile, car elle dépend de la connaissance qu’a le planificateur de la répartition des types d’actifs. Je démontre que les barèmes de taxation deviendront monotones si une taxe d’entrée est imposée aux agents en plus de la taxe de vente. La taxe d’entrée est imposée aux agents qui entrent sur le marché, qu’ils y effectuent des opérations ou non.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-11