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The New Benchmark for Forecasts of the Real Price of Crude Oil

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Une méthode couramment employée pour promouvoir les mérites d’une nouvelle prévision est de montrer qu’elle est plus précise qu’une prévision de référence. Dans ce contexte, la référence la plus souvent utilisée est la prévision basée sur une marche aléatoire – une prévision naïve qui consiste simplement à utiliser la dernière valeur observée d’une série de données pour prévoir les valeurs futures. L’approche est attrayante, parce que toute amélioration par rapport à cette prévision de référence signifie habituellement que la série est prévisible en général, et que la nouvelle prévision est utile en pratique. Par contre, ce raisonnement ne tient pas quand la série est le résultat de la transformation de données à haute fréquence en données à fréquence plus faible.

Nous montrons que la prévision théorique optimale selon l’hypothèse nulle d’absence de prévisibilité diffère de la prévision issue d’une marche aléatoire classique : il s’agit de la dernière valeur des données à haute fréquence. Dans le cas de séries de données macroéconomiques faisant l’objet d’une agrégation temporelle, les gains théoriques quant à la précision des prévisions faites en utilisant la nouvelle référence atteignent jusqu’à 45 %. Un simple changement de référence peut donc avoir des répercussions considérables sur l’évaluation de différentes prévisions.

Nous appliquons cette intuition aux prévisions des prix réels du pétrole brut et proposons, pour l’évaluation des prévisions, une nouvelle référence qui repose sur les cours de fermeture mensuels. Comme l’ont révélé nos résultats théoriques, nous constatons que les prévisions fondées sur la nouvelle référence sont plus précises que celles qui sont établies d’après une marche aléatoire classique dont le calcul repose sur les prix moyens mensuels du pétrole. Nous notons également que les modèles traditionnels de prévision des prix réels du pétrole sont beaucoup plus précis quand les estimations sont produites à partir des cours de fermeture plutôt que des prix moyens. Il reste que seules les prévisions fondées sur les prix des contrats à terme du pétrole surclassent nettement les prévisions obtenues à l’aide de la nouvelle référence, mais ce uniquement lorsque l’horizon de prévision est supérieur à six mois. L’introduction d’une référence plus appropriée pour la comparaison des prévisions révèle que les prix du pétrole sont plus difficiles à prévoir que nous le pensions.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-39