Changez de thème
Changez de thème

Centralizing Over-the-Counter Markets?

Disponible en format(s) : PDF

Y aurait-il des gains de bien-être si les opérations sur titres à revenu fixe actuellement réalisées sur le marché hors cote (échanges bilatéraux) étaient centralisées sur une plateforme électronique? Des microdonnées sur le marché secondaire des titres d’emprunt du gouvernement du Canada nous aident à répondre à cette question.

Nous montrons que les investisseurs institutionnels — les gros acteurs sur le marché des obligations du gouvernement du Canada — paient systématiquement moins cher ces titres que les investisseurs de plus petite taille. C’est en partie parce que les investisseurs institutionnels ont accès à la plateforme CanDeal, et les autres pas.

Dans le corps de notre analyse, nous quantifions :

  • la part de la différence de prix qui s’explique par l’accès à la plateforme
  • l’impact sur le bien-être d’un accès élargi à la plateforme

Nous présentons et estimons un modèle dans lequel courtiers et investisseurs achètent et vendent des obligations. Les investisseurs institutionnels peuvent choisir de procéder à des échanges bilatéraux ou de recourir à la plateforme; les investisseurs de plus petite taille, eux, ne peuvent que négocier de manière bilatérale l’achat ou la revente de titres. Les courtiers fixent les prix sur les deux marchés de façon à maximiser leurs profits. Quand on permet aux investisseurs de plus petite taille d’utiliser la plateforme, la plupart le font, ce qui fait baisser les prix. La plateforme n’est cependant pas parfaite et n’est donc pas utilisée par tous, mais il reste que le bien-être s’améliore. Ce résultat donne à penser que les politiques qui favorisent l’accès à la plateforme permettraient aux investisseurs canadiens d’acheter à meilleur prix. 

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2021-39