Antoine Poulin-Moore est un économiste expert au sein de la section des prévisions canadiennes. À ce titre, il contribue à la création et à la communication des perspectives macroéconomiques canadiennes, des analyses de risques et des recommandations en matière de politique monétaire. Il est titulaire d'une maîtrise en économie de l'Université de Toronto.
Nous prévoyons que la croissance de la production potentielle au Canada sera de 2,3 % en 2023 et de 2,5 % en 2024, et qu’elle s’établira en moyenne juste en dessous de 1,7 % d’ici 2027, compte tenu du ralentissement de la croissance démographique. Par rapport à l’évaluation d’avril 2023, nous avons revu à la hausse la croissance en 2024, étant donné la contribution accrue du facteur travail tendanciel sous l’effet de la croissance démographique plus forte que prévu. D’un autre côté, nous avons revu à la baisse nos estimations de la croissance de la production potentielle pour 2025-2026.
Nous prévoyons un rebond de la croissance de la production potentielle, qui devrait passer de 1,4 % en 2022 à 2,2 % en moyenne entre 2023 et 2026. Nous avons revu à la baisse nos estimations de la croissance pour la période 2022-2025 par rapport à l’évaluation d’avril 2022. Le taux nominal neutre au Canada reste inchangé et se situe dans une fourchette allant de 2 à 3 %.
Nous documentons les changements récents dans l'immigration canadienne, marqués par une prévalence croissante de la résidence temporaire. En utilisant les microdonnées de l'Enquête sur la population active de Statistique Canada, nous montrons que les caractéristiques et les salaires nominaux des travailleurs temporaires ont divergé de ceux des travailleurs nés au Canada.
Nous évaluons l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur des indicateurs de la consommation en estimant les effets des mesures sanitaires imposées par le gouvernement et ceux de la distanciation physique volontaire en vue de prévenir la contagion.
Nous prévoyons les récessions au Canada à partir d’un modèle probit autorégressif. Les résultats mettent en relief le pouvoir prédictif à court terme de l’activité économique aux États-Unis, et semblent montrer que les indicateurs financiers peuvent servir à prédire de manière fiable les récessions au Canada. En outre, par rapport à divers autres modèles probit proposés dans la littérature canadienne, le modèle suggéré améliore considérablement la capacité de prévision des récessions au Canada.