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Explaining the Interplay Between Merchant Acceptance and Consumer Adoption in Two-Sided Markets for Payment Methods

Disponible en format(s) : PDF

De récentes enquêtes menées auprès de consommateurs et de commerçants indiquent une baisse de l’utilisation de l’argent comptant aux points de vente. Ces personnes ont accès à une gamme croissante de modes de paiement novateurs qui peuvent remplacer les espèces. Le marché des paiements est biface : pour qu’un mode de paiement soit utilisé, les consommateurs doivent l’adopter et les commerçants, l’accepter. Dans la présente étude, nous élaborons un modèle pour évaluer l’incidence des innovations sur l’adoption (par les consommateurs) et l’acceptation (par les commerçants) de divers instruments de paiement, ainsi que sur leur utilisation aux points de vente.

La modélisation des liens d’interdépendance se fait en deux étapes. Premièrement, les consommateurs décident des modes de paiement qu’ils adoptent et les commerçants, de ceux qu’ils acceptent. Deuxièmement, au point de vente, le consommateur choisit le mode de paiement qu’il préfère, selon les méthodes acceptées par le détaillant. Les estimations de notre modèle montrent que les deux parties peuvent tirer profit de l’acceptation de tous les modes de paiement. De plus, le modèle indique que les commerçants sont beaucoup plus sensibles que les consommateurs à une hausse du coût des paiements.

Nous utilisons notre modèle pour déterminer les résultats de trois scénarios. Premièrement, l’augmentation des frais d’acceptation des cartes de crédit inciterait un plus grand nombre de commerçants à refuser cet instrument de paiement, privilégiant les cartes de débit. Deuxièmement, il faudrait que le coût d’utilisation de l’argent comptant augmente considérablement pour les deux parties (consommateurs et commerçants) pour que les paiements en espèces tombent à moins de 1 % du volume des transactions. Troisièmement, même si tous les consommateurs adoptaient et tous les commerçants acceptaient l’ensemble des modes de paiement, l’argent comptant serait moins utilisé, mais il représenterait toujours quelque 20 % du volume des transactions. Ces résultats portent à croire que nous ne serions pas près de voir une société sans argent comptant.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-32