Exchange Rates, Retailers, and Importing: Theory and Firm-Level Evidence

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Nous élaborons un modèle qui simule les importations d’un groupe hétérogène d’entreprises et les achats transfrontaliers de particuliers. Comme les hausses du taux de change font à la fois baisser le coût des biens importés et augmenter les achats transfrontaliers, leur incidence nette sur les prix et les ventes de détail agrégés est ambiguë. À partir de données sur les entreprises canadiennes couvrant la période de 2002 à 2012, nous obtenons des résultats qui corroborent de manière empirique plusieurs prévisions de notre modèle. Nous nous fondons ensuite sur celui-ci pour estimer l’élasticité des prix et des ventes de détail agrégés par rapport au taux de change. Nos résultats principaux indiquent que les hausses du taux de change ont un effet déflationniste sur les prix et un léger effet positif sur les ventes. De 2002 à 2012, le dollar canadien s’est apprécié de 57 %, ce qui a fait reculer l’indice des prix de détail de 6,5 %, selon notre modèle. Nous constatons aussi que les élasticités estimées des prix et des ventes de détail agrégés vont en augmentant sur cette période, sous l’effet de la croissance des importations en provenance de la Chine. La transmission des variations du taux de change aux prix pourrait donc s’être accrue depuis le début des années 2000, ce qui a des conséquences pour le rôle du régime de changes flottants du Canada dans le maintien de la stabilité du taux d’inflation.

Voir aussi : Matériel supplémentaire (en anglais seulement)

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2019-34