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Optimal Quantitative Easing in a Monetary Union

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Les caractéristiques du marché obligataire jouent un rôle clé dans la transmission des mesures d’assouplissement quantitatif au sein d’une économie ouverte. Les marchés obligataires des États périphériques et des États du centre de la zone euro présentent de grandes différences. Par exemple, les États périphériques préfèrent avoir dans leurs portefeuilles des obligations d’État à long terme émises sur leur marché national et misent moins sur les instruments à court terme pour rééquilibrer leurs portefeuilles à la suite d’achats de titres dans le cadre d’un programme d’assouplissement quantitatif. Dans ces pays, la dette publique représente aussi une proportion plus importante du produit intérieur brut.

Nous construisons un modèle à deux pays avec effets de rééquilibrage des portefeuilles. Cette démarche nous permet d’étudier la politique monétaire optimale (ajustements de taux d’intérêt et programme d’assouplissement quantitatif) au sein d’une union monétaire. Le modèle est caractérisé par l’hétérogénéité des portefeuilles entre les différentes régions. Dans le modèle, la politique optimale en matière d’assouplissement quantitatif est déterminée non seulement par la taille de la région, mais aussi par les caractéristiques du portefeuille.

Nous constatons qu’une politique monétaire optimale mettant à profit les ajustements de taux d’intérêt et l’assouplissement quantitatif éloigne l’union monétaire de la borne zéro plus rapidement que ne le feraient les ajustements de taux d’intérêt seuls, qui nécessitent des indications prospectives. En calibrant notre modèle pour la zone euro, nous constatons que, idéalement, la banque centrale rachèterait davantage d’obligations d’États périphériques que d’obligation d’États du centre. Ce choix s’explique par le fait que les portefeuilles des États périphériques subissent de plus fortes frictions. Enfin, notre modèle prédit que les achats de la banque centrale qui reflètent la pratique de la Banque centrale européenne imposent une pression indésirable sur les États périphériques.

DOI : https://doi.org/10.34989/swp-2020-49