Trois idées fausses à propos de l’assouplissement quantitatif
Tout d’abord, la Banque n’imprime pas de billets pour acheter des obligations du gouvernement.
Pour acheter des obligations, nous émettons une créance d’un genre unique, qui nous permet de contrebalancer les nouveaux actifs (les obligations) que nous avons dans notre bilan. Ce type de créance porte un nom : les soldes de règlement. Nous payons des intérêts sur ces soldes, tout comme le font les banques commerciales sur l’argent déposé par leurs clients. Notre bilan grossit donc du fait de l’assouplissement quantitatif, mais pas le nombre de billets de banque en circulation.
Deuxièmement, l’assouplissement quantitatif n’est pas un moyen de financer gratuitement les dépenses publiques et la dette publique.
L’assouplissement quantitatif nous sert à faire baisser le coût d’emprunt de l’État, tout comme il nous permet de faire baisser les coûts d’emprunt des ménages et des entreprises. L’État devra racheter à leur échéance les obligations que nous achetons dans le cadre de notre programme d’assouplissement quantitatif.
Troisièmement, l’assouplissement quantitatif ne risque pas de causer une forte inflation.
C’est plutôt parce que nous sommes face à une faible inflation que le programme d’assouplissement quantitatif existe : c’est l’une des grandes raisons de sa création.
La Banque a ce qu’il faut pour maîtriser le taux d’inflation lorsqu’il avoisinera la cible de 2 %. Les Canadiens s’attendent à ce que l’inflation reste près de 2 %, et cette attente en soi nous aide à maintenir l’inflation à ce niveau cible. Le plus important, c’est que notre stratégie pour la conduite du programme d’assouplissement quantitatif (notamment le choix des modalités de réduction de la taille du programme) sera toujours liée aux perspectives d’évolution de l’inflation.