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An Exploration of First Nations Reserves and Access to Cash

Disponible en format(s) : PDF

Une des grandes fonctions de la Banque du Canada consiste à fournir des billets de banque. C’est pourquoi elle souhaite savoir si la distribution des billets est adéquate dans la société. Cette information influe aussi sur la réflexion que la Banque mène relativement à l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale. Nous apportons un point de vue sur ces questions en analysant l’accès à l’argent comptant des résidents de réserves autochtones. Pour ce faire, nous mesurons la distance entre les 637 bureaux de conseil de bande au Canada et leurs plus proches sources d’argent comptant. Dans cette étude, les sources d’argent comptant sont :

  • les succursales d’institutions financières;
  • les guichets automatiques appartenant à des institutions financières;
  • les guichets automatiques privés.

Nous mesurons la distance entre les bureaux de conseil de bande et les sources d’argent comptant de deux façons : la plus courte distance entre les deux points (à vol d’oiseau) et la distance à parcourir (p. ex., par la route). Nous fournissons aussi de l’information sur l’accès aux services financiers de manière plus générale.

Nos résultats indiquent que la distance à parcourir médiane entre les bureaux de conseil de bande et la source d’argent comptant la plus proche est de 3,7 km, et qu’il s’agit la plupart du temps d’un guichet automatique privé. La distance à parcourir médiane pour se rendre à la succursale d’institution financière la plus proche est en revanche d’environ 25 km. Nous constatons que les sources d’argent comptant les plus proches sont généralement regroupées à une distance relativement courte des bureaux de conseil, mais que certains n’ont aucune source à proximité. Plus précisément, presque le tiers des bureaux sont à 1 km ou moins d’une source d’argent comptant, plus de la moitié sont à 5 km ou moins, et plus des trois quarts sont à 20 km ou moins. Cependant, certains bureaux sont à plus de 100 km d’une source d’argent comptant et il n’y a parfois pas de route pour s’y rendre.

Cette recherche soulève un certain nombre de questions, dont les suivantes : Quel est l’accès à l’argent comptant, aux autres modes de paiement et aux services financiers des résidents des réserves autochtones les plus isolées géographiquement? Quel est l’accès à l’argent comptant et aux autres modes de paiement des groupes marginalisés, y compris dans les milieux urbains? À quel niveau d’accès aux sources d’argent comptant et de services financiers devrait-on raisonnablement s’attendre dans les régions isolées?

DOI : https://doi.org/10.34989/sdp-2021-8