Patrick Perrier - Dernières parutions
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La fonction de production et les données canadiennes
Cette étude comporte deux volets. Tout d'abord, l'auteur y examine les propriétés théoriques d'une fonction de production à élasticité de substitution constante, souvent appelée CES dans la littérature économique, et il en déduit les implications pour les propriétés d'un modèle macroéconomique structurel. -
15 mai 2000
Crédibilité et politique monétaire
Une politique monétaire hautement crédible réduit le degré d'incertitude entourant les objectifs de cette politique. Quand la politique mise en oeuvre par la banque centrale jouit d'une grande crédibilité, les anticipations du public sont arrimées à une cible. Si ce dernier s'attend à ce que la banque centrale intervienne pour ramener l'inflation vers la cible, les anticipations ne réagiront pas tellement aux fluctuations du taux d'augmentation des prix. De plus, les variations qu'enregistrent l'inflation, les taux d'intérêt, la production et l'emploi devraient être moins prononcées que dans le cas inverse. L'adoption d'un objectif de maîtrise de l'inflation dans plusieurs pays a amené les banques centrales à prendre un certain nombre de mesures dans le but d'accroître la crédibilité de la politique monétaire. Parmi celles que la Banque du Canada a mises en oeuvre figurent : * la publication du Rapport sur la politique monétaire en mai et en novembre ainsi que d'une mise à jour de l'analyse qui y est présentée en février et en août; * la mise en place d'un programme de communication d'un bout à l'autre du pays; * l'utilisation du taux du financement à un jour à titre d'objectif opérationnel à court terme; * la publication d'un communiqué chaque fois que la Banque modifie ses taux directeurs. Les auteurs de la plupart des études réalisées sur la crédibilité de la politique monétaire canadienne concluent que le maintien de l'inflation à l'intérieur de la fourchette cible a contribué à renforcer la crédibilité de la politique monétaire. Selon les enquêtes effectuées, l'inflation attendue, qui était d'environ 5 % en 1990, serait passée en 1999 aux alentours de 2 % (Graphique 1, page 17). Toujours d'après ces mêmes enquêtes, sur l'ensemble de la période où la Banque a visé une fourchette de maîtrise de l'inflation, les taux d'inflation attendus se seraient maintenus à l'intérieur de cette fourchette. L'inflation attendue réagit également très peu à l'évolution de l'IPC global, ce qui porte à croire que les cibles ont contribué à arrimer les anticipations d'inflation au taux visé et donc à promouvoir la crédibilité de la politique monétaire (Graphique 2, page 18). Les auteurs d'une étude en particulier montrent que la durée des conventions collectives au Canada s'est allongée et que la proportion des accords salariaux qui contiennent une clause d'indemnité de vie chère a reculé de façon constante; selon eux, cette évolution reflète la plus grande crédibilité de la politique monétaire canadienne (Tableau 1, page 18). L'accroissement de la proportion des prêts hypothécaires à cinq ans par rapport à celle observée au milieu des années 1980 et le fait qu'un plus grand nombre d'institutions financières offrent des prêts hypothécaires à sept et à dix ans incitent également à croire que les cibles ont gagné en crédibilité. -
Un examen de la crédibilité de la politique monétaire au Canada
Dans cette étude, l'auteur utilise des données d'enquêtes sur les anticipations d'inflation afin d'obtenir de l'information sur la crédibilité de la politique monétaire au Canada. La décomposition des écarts des prévisions des participants aux sondages par rapport aux cibles établies par la Banque du Canada sur la période 1992-1996 (qui est la période considérée dans […]