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Deux impératifs s'imposent afin de favoriser une croissance économique robuste, durable et équilibrée, selon le gouverneur Mark Carney

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Même si le Canada possède des forces immenses et une résilience considérable, son économie tourne en deçà de son potentiel, a déclaré aujourd'hui le gouverneur de la Banque du Canada, M. Mark Carney, dans un discours prononcé devant la Ottawa Economics Association. « Nous ne sommes pas aussi productifs que nous pourrions l'être. Le rythme d'expansion de notre production potentielle ralentit. Qui plus est, cette situation se produit alors que la nature même de l'économie mondiale, au sein de laquelle nous avons connu un essor remarquable précédemment, est menacée », a noté le gouverneur.

La baisse de l'accroissement de la production potentielle pourrait se traduire par une perte cumulative de revenu de près de 30 000 $ par Canadien au cours des dix prochaines années.

Selon le gouverneur, deux impératifs s'imposent – l'un à l'échelle nationale et l'autre à l'échelle internationale – afin de favoriser une croissance économique robuste, durable et équilibrée au Canada. D'une part, notre pays doit améliorer ses résultats au chapitre de la productivité, qui sont « désastreux ». « Même s'il y a toujours plus à faire, les gouvernements ont mis en place les conditions propices à un redressement de la productivité, a ajouté M. Carney. Jusqu'à présent, les entreprises ont déçu. »

Le défi que doit relever le Canada sur le plan de la productivité est d'autant plus impérieux qu'il se pose dans un contexte économique international qui change de façon sensible. La recherche effectuée par la Banque du Canada illustre les gains substantiels pouvant être réalisés grâce à la mise en oeuvre du cadre du G20, rendu public en novembre dernier à St Andrews, en Écosse, ainsi que les coûts importants qu'entraînerait le fait de ne pas en tenir compte. Essentiellement, pour assurer une croissance économique vigoureuse, durable et équilibrée à l'échelle du globe, des modifications des comportements et des ajustements en matière de politiques seront nécessaires sur plusieurs fronts, a soutenu M. Carney.

Le gouverneur a rappelé que ce n'était pas le moment pour le Canada de se reposer sur ses lauriers ou de tenir l'ouverture de l'économie mondiale pour acquise. « Le double défi présenté par l'augmentation de la productivité canadienne et la mise en oeuvre du cadre du G20 à l'échelle du globe s'avère redoutable, reconnaît-il, mais les gains sont considérables. »

M. Carney a souligné que la Banque s'était engagée à s'attaquer à ces importantes questions. « La productivité fait l'objet d'un vaste programme de recherche à la Banque. Celle-ci collabore avec ses partenaires canadiens et étrangers à la réforme du système financier mondial. Et elle prend une part active aux discussions entourant le cadre du G20, non seulement parce que celles-ci représentent la meilleure issue pour l'économie mondiale, mais aussi parce que le Canada a tout à gagner à y participer », a-t-il précisé. En conclusion, le gouverneur a affirmé que, fondamentalement, la détermination de la Banque à maintenir la stabilité des prix était inébranlable.

Type(s) de contenu : Médias, Communiqués

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