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L’économie canadienne est résiliente, malgré l’assombrissement des perspectives mondiales

Dans un discours prononcé le lendemain de l’annonce du taux d’intérêt directeur, qui est resté inchangé, le sous-gouverneur Lawrence Schembri a parlé des grands points que le Conseil de direction a pris en compte dans sa décision. Il a expliqué que l’économie est restée vigoureuse malgré un affaiblissement de la conjoncture mondiale. Il a aussi abordé le lien entre le raffermissement de la croissance et les pressions inflationnistes.

Regardez le sous-gouverneur Schembri prendre la parole devant la Chambre de commerce d’Halifax. Lisez le discours complet.

Le taux directeur est resté inchangé

Nous avons décidé de maintenir le taux directeur à 1,75 %.

Une partie du dynamisme de l’économie pourrait être temporaire

  • Les données sur l’économie canadienne depuis juillet ont dépassé nos attentes. Les salaires ont encore monté et les marchés du logement ont commencé à rebondir.
  • Les dépenses de consommation totales ont été faibles et les investissements des entreprises ont chuté. Nous continuons donc de nous attendre à un ralentissement de l’économie au cours de la deuxième moitié de l’année.
  • Nous estimons que l’économie est résiliente parce que l’écart entre ce que l’économie peut produire et ce qu’elle produit réellement est inférieur à nos attentes. C’est une bonne nouvelle, un signe que l’économie tourne près de son potentiel, autrement dit presque à plein régime.
  • La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine était, en juillet, le principal risque pesant sur nos perspectives. La situation s’est aggravée depuis, et elle nuit maintenant à la croissance économique mondiale.

La croissance et l’inflation sont liées

Malgré les inquiétudes au niveau mondial, l’économie tourne pratiquement à plein régime. Cela a une incidence sur l’inflation, c’est-à-dire le rythme d’augmentation des prix.

En effet, une croissance qui dépasse le potentiel de l’économie peut causer des pressions inflationnistes indésirables, et une croissance inférieure au potentiel peut faire descendre l’inflation sous notre cible de 2 %.

Ce lien entre l’inflation et la croissance économique est au cœur de la politique monétaire que mène la Banque du Canada dans le but de maintenir l’inflation à un niveau bas et stable.

Nous ajustons le taux d’intérêt directeur afin d’orienter l’économie pour qu’elle puisse atteindre son potentiel, ce qui a normalement pour effet de rapprocher l’inflation de 2 %.

Nous serions alors en situation de plein emploi et globalement, l’économie utiliserait toute sa capacité de production. »

Lawrence L. Schembri, sous-gouverneur

Ce lien reste solide au Canada

Récemment, certains se sont demandé si la relation entre la croissance et l’inflation existe toujours. C’est parce que, ces dernières années, les taux d’inflation aux États-Unis et dans d’autres économies avancées ont été plus bas qu’on aurait pu s’y attendre compte tenu de la croissance relativement forte affichée.

Cependant, ici au Canada, les choses semblent assez différentes.

À la Banque, pour mieux cerner la tendance sous-jacente de l’inflation, nous utilisons des mesures de l’inflation fondamentale qui excluent des biens dont les prix changent beaucoup, comme l’essence et les fruits et légumes importés. L’évolution de ces mesures au cours des dernières années nous donne de bonnes raisons de penser que le lien entre l’inflation et la croissance existe toujours au Canada.

Depuis 2017, les mesures de l’inflation fondamentale que nous surveillons de près sont restées proches de 2 %. Cela concorde avec notre point de vue selon lequel l’économie a tourné près de son potentiel.

Regardez le sous-gouverneur Schembri répondre aux questions des médias après son discours.

Nous mettrons à jour notre projection de croissance et d’inflation en octobre

En somme, l’économie du Canada tourne près de son potentiel et l’inflation est à la cible.

Cependant, l’escalade des conflits commerciaux et l’incertitude qui en découle pèsent sur les économies mondiale et canadienne. Dans ce contexte, le degré de détente monétaire en place demeure approprié.

Pendant que la Banque s’emploie à mettre à jour sa projection à la lumière des nouvelles données, le Conseil de direction portera une attention particulière à l’évolution de la situation mondiale et à son incidence sur les perspectives de croissance et d’inflation au Canada.

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